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Changements «radicaux» à apporter pour sauver les systèmes de santé

Les systèmes de santé des pays développés devront changer de façon radicale la manière dont ils dispensent les soins pour faire face au vieillissement de la population, ont affirmé des participants à une conférence lundi sur le sujet dans le cadre du Forum économique international des Amériques.

Au menu: plus de soins à domicile, plus de prévention et de sensibilisation sur les habitudes de vie, et une meilleure communication entre médecins et patients, entre autres.

Le ratio entre personnes à la retraite et travailleurs atteindra 15% dans les 50 prochaines années, alors qu’il a été de 3,2% au cours des 50 dernières années, selon Tim Welsh, directeur chez le cabinet conseil McKinsey & Company.

Les gouvernements des pays développés consacrent en moyenne 6% de leurs produits intérieurs bruts aux dépenses en santé, et cela atteindra 9% d’ici 2030 et 14% d’ici 2060, selon Mark Pearson, directeur adjoint, emplois, marché du travail et affaires sociales à l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).

«Il serait tentant de dire que c’est dû au vieillissement de la population, mais ce n’est pas vraiment le cas, affirme M. Pearson. Le vieillissement a un effet notable, mais ce n’est pas la cause principale. Un aîné en bonne santé coute aussi cher qu’une personne jeune et en santé.»

Ce sont les maladies chroniques chez les aînés, surtout causés par des habitudes de vie malsaines, qui sont en cause, selon lui. «Nos systèmes de santé ne sont pas adaptés pour gérer ce genre de maladie», lance-t-il, en joutant que les pays développés dépensent moins de 3% de leurs budgets de santé sur la prévention. Ce n’est tout simplement pas rationnel.»

M. Pearson fait valoir qu’une nuit à l’hôpital coûte 20 fois plus qu’une visite de routine chez un médecin de famille.

Pour Michael B. Decter, pdg de la firme d’investissement LDIC, il faut miser sur les traitements à domicile. «Nous construisons de magnifiques méga hôpitaux, ce qui est correct, mais nous devons absolument développer les soins à l’extérieur de l’hôpital», juge-t-il.

Il croit entre autres qu’une meilleure communication entre patient et médecin, notamment un meilleur échange d’information, pourra éviter bien des visites à l’urgence. «C’est ceci qui changera les soins de santé, dit-il, en brandissant son téléphone intelligent. Plusieurs des gens qui vont faire évoluer la santé proviennent du secteur de la haute technologie.»

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