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Besoin criant de mieux gérer les commotions cérébrales

Photo: Josie Desmarais

Les fédérations sportives devront réviser leurs règles de jeu et leur façon de gérer les commotions cérébrales, selon le plan d’action présenté hier par le ministre responsable du Loisir et du Sport, François Blais.

Ce plan fait suite au dépôt auprès du ministère, en mars dernier, du rapport du Groupe de travail sur les commotions cérébrales qui surviennent dans le cadre de la pratique d’activités récréatives et sportives. Ce rapport fait notamment état d’un besoin criant de balises et de règles de gestion pour mieux prévenir, détecter et assurer le suivi des commotions cérébrales.

«Les intervenants du milieu sont préoccupés et démunis. Ils veulent des lignes directrices claires», a signalé Dave Ellemberg, neuropsychologue clinicien et président du groupe de travail. Le groupe avait consulté une vingtaine de fédérations sportives et une trentaine d’organisation des domaines de la santé et de l’éducation.

«Ce serait bien qu’il y ait, dans les équipes, un responsable habilité à détecter les coups à la tête et à ordonner un retrait du jeu, de même qu’à superviser le retour au jeu», a donné en exemple Denis Servais, président de Sports Québec, qui regroupe 62 fédérations sportives.

Le ministre a donc ordonné la mise sur pied d’un groupe de concertation chargé de développer d’ici au printemps un tel protocole de gestion, que toutes les fédérations sportives devraient adopter.

Autant M. Servais que M. Blais ont également donné des exemples de bonnes pratiques en ce qui concerne les règles de jeu, comme la Fédération de hockey sur glace qui a interdit les mises en échec au niveau pee-wee. Par ailleurs, le plan émet la directive de retirer immédiatement du jeu, de façon préventive, tout athlète chez qui une commotion cérébrale est soupçonnée.

Les mesures prévues par le plan d’action, qui reprennent une bonne partie des recommandations du rapport, reposent en grande partie sur les organisations sportives, qui devront effectuer divers travaux sans ressources supplémentaires.

«Il y a certaines fédérations, les plus petites, pour lesquelles le manque de ressources va se présenter, a estimé M. Servais. Je présume que le ministre sera sensible à investir dans celles qui n’ont pas les moyens d’appliquer ces recommandations.»

Trente-deux fédérations sportives sont visées par le plan d’action, don Football-Québec, la Fédération québécoise de hockey sur glace, la Fédération de soccer du Québec et Karaté Québec.

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