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L’anaphylaxie serait en hausse chez les enfants

Rédaction - La Presse Canadienne

MONTRÉAL – L’anaphylaxie, une réaction allergique sévère qui peut se produire soudainement et être mortelle, semble de plus en plus fréquente chez les enfants, selon une nouvelle étude dirigée par une équipe de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill.

Les conclusions de l’étude reposent sur des données recueillies à l’Hôpital de Montréal pour enfants du CUSM (HME-CUSM).

Les résultats publiés cette semaine dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology démontrent que le pourcentage de consultations à la salle d’urgence causées par l’anaphylaxie a doublé en quatre ans.

Selon des estimations récentes, près de 600 000 Canadiens présenteront un épisode d’anaphylaxie au cours de leur vie et plus de la moitié des personnes qui en ont déjà eu un ne possédaient pas d’auto-injecteur d’épinéphrine.

Les chercheurs ont recueilli les données de plus de 965 cas d’anaphylaxie observés à l’HME-CUSM entre avril 2011 et avril 2015.

L’étude révèle qu’entre 2011 et 2015, le pourcentage annuel de consultations à l’urgence de l’HME-CUSM à cause de l’anaphylaxie est passé de 0,20 pour cent à 0,41 pour cent, l’augmentation annuelle la plus élevée ayant eu lieu entre 2013-2014 et 2014-2015.

L’équipe a également observé que la majorité des cas d’anaphylaxie (80,2 pour cent) étaient déclenchés par des aliments, particulièrement les arachides et les noix, et que les enfants qui n’avaient pas reçu d’épinéphrine avant leur arrivée à l’urgence étaient plus susceptibles d’en recevoir de multiples doses (deux ou plus) à l’hôpital.

La sous-utilisation d’auto-injecteurs d’épinéphrine a également été relevée dans l’étude.

«Seulement un peu plus de 50 pour cent de ceux qui avaient un auto-injecteur l’ont utilisé avant leur arrivée à l’urgence, ajoute la première auteure, la docteure Elana Hochstadter, qui fait un fellowship en pédiatrie d’urgence au Hospital for Sick Children de Toronto et qui était résidente en pédiatrie au Children’s Hospital du London Health Sciences Centre au moment de l’étude. Ce comportement accroit le risque d’administration de multiples doses d’épinéphrine à l’hôpital. Il est donc essentiel que les patients et les professionnels de la santé collaborent pour favoriser l’utilisation appropriée et rapide des auto-injecteurs d’épinéphrine en cas de réactions anaphylactiques.»

L’anaphylaxie peut survenir dans les secondes ou les minutes suivant l’exposition à un allergène, ce qui inclut certains aliments ou médicaments, la piqûre de certains insectes ou le latex. La réaction allergique se manifeste par de l’enflure, de l’urticaire, une baisse de la tension artérielle et la dilatation des vaisseaux sanguins.

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