Soutenez

Yahoo a espionné les comptes courriel de ses utilisateurs pour le gouvernement américain

Photo: AFP Relaxnews

La compagnie Yahoo a créé, l’an dernier, un logiciel secret pour espionner les courriels de ses utilisateurs, afin de répondre à une demande du gouvernement américain, a rapporté Reuters mardi.

Selon l’agence de presse, Yahoo a ainsi scruté des centaines de millions de comptes de courrier électronique à l’insu de leurs utilisateurs, pour le compte de la National Security Agency (NSA) ou du FBI. Ces informations ont été dévoilées par quatre personnes, dont trois anciens employés de Yahoo.

Ces individus ont rapporté que le gouvernement américain a poussé Yahoo à rechercher des séries de lettres, de chiffres ou d’autres caractères dans les courriers électroniques, ce qui implique que les recherches auraient pu viser à identifier une phrase ou un code spécifique dans un courriel ou dans une pièce jointe. Il n’a pas été possible pour Reuters de savoir quelles informations ont été données au gouvernement.

Cette décision de la compagnie aurait mené au départ de son Chef de la sécurité, Alex Stamos, en 2015.

Yahoo n’a pas nié, mardi, ces allégations, mais a déclaré être une compagnie qui «se conforme aux lois des États-Unis». Ni le Département de la Justice, ni le FBI n’a répondu aux demandes de commentaires.

Google (qui possède le service de messagerie Gmail), Microsoft et Twitter ont affirmé ne pas avoir reçu une telle demande du gouvernement américain ou ne pas avoir scruté secrètement les communications de leurs utilisateurs. La compagnie Facebook a annoncé qu’elle se «battrait» contre une telle demande si elle en recevait une.

Patrick Toomey, un avocat de la American Civil Liberties Union, a qualifié le consentement de Yahoo au gouvernement de «profondément troublant», ajoutant que cette histoire apparaissait être «sans précédent et inconstitutionnelle».

Le mois dernier, Yahoo avait affirmé que les informations personnelles de 500 millions de comptes de ses utilisateurs avaient été volées en 2014 par un «acteur commandité par un État».

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.