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Le comportement des jeunes sur internet facilite le travail des fraudeurs

Photo: Métro

Les jeunes adultes québécois auraient des comportements sur internet qui peuvent mettre eux ou leurs proches à risque d’être victimes de fraude identitaire, d’après un rapport statistique du Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations (CEFRIO) publié mardi.

Selon le rapport, 91 % des 25 à 34 ans divulguent des informations personnelles sur internet, et sont la tranche d’âge la plus susceptible de le faire. Pour Guillaume Ducharme, directeur des communications et des relations avec les partenaires chez CEFRIO, cette tendance chez les plus jeunes pourrait être le signe d’un faussé grandissant entre les générations quant à leur comportement sur internet. «Les 18 à 34 ans sont soit nés avec les médias sociaux et transactions en ligne, ou sont devenus jeunes adultes avec cette technologie. Pour eux, ça a toujours été comme ça, a-t-il lancé en entrevue téléphonique, mardi. Pour eux, mettre le nom de leur conjoint sur Facebook, ce n’est pas un renseignement personnel. Même si, en fait, ça en est un».

Au Centre antifraude du Canada (CAC) de la Gendarmerie royale, on confirme que les informations personnelles, tels les liens familiaux, les allées et venues et les noms d’amis peuvent faciliter le travail des fraudeurs. «Si les gens mettent ce type d’information de plein gré sur les réseaux sociaux, c’est plus facile pour les fraudeurs d’assumer leur identité ou de savoir quelle arnaque fonctionnerait sur eux, a affirmé Daniel Williams, directeur sénior chez la CAC, au téléphone mardi. Quand le criminel applique pour une carte de crédit en ton nom, par exemple, le plus d’informations qu’ils ont sur toi et ta famille, le plus de chances qu’ils ont de réussir».

Le rapport du CEFRIO mentionne aussi que les 25 à 34 ans sont de loin les plus susceptibles d’utiliser leur téléphone mobile pour effectuer des transactions personnelles, dont 36 % favorisent cet outil.

M. Willams ne croit pas que cette utilisation place les jeunes à un risque plus élevé d’être victime de fraude, puisque les fraudeurs ciblent souvent les personnes plus âgées, et donc plus susceptibles d’être en meilleure position financière. «Par contre, quand les jeunes générations, qui utilisent ces gadgets vieilliront et seront en meilleure position financière, ils deviendront des candidats parfaits à la fraude identitaire, a-t-il laissé tomber. Pour le moment, il est important de comprendre que les fraudeurs peuvent utiliser l’information de qui que ce soit, jeunes ou vieux, à leurs fins», a-t-il ajouté.

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