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Homefront: dans une banlieue près de chez vous

La prémisse de Homefront don­ne dans la fiction spéculative, c’est-à-dire qu’elle se déroule dans un futur proche basé sur des évènements politiques contemporains avec un dénouement fictif potentiel. L’histoire a été écrite par John Milius, l’auteur de plusieurs films, dont Apocalypse Now et Red Dawn.

L’action commence en 2027, alors que la Corée du Nord envahit les États-Unis. Plusieurs États américains assiégés s’organisent et for­ment des poches de résistance… La recette de Homefront est simple et a d’ailleurs été éprouvée à maintes reprises. On place le joueur en position de soumission dès les premières secondes. 

Enchaîné à notre banc d’autobus scolaire transformé en fourgon de prisonniers, nous assistons, impuissants, à la violence d’un ennemi qui n’entend pas à rire. Dans le chaos, certains civils se font battre, d’autres sont enchaînés et forcés à monter dans des camions militaires. À travers le grillage de la fenêtre de notre prison roulante, nous observons l’exécution d’un couple sous les yeux de son enfant qui court vers les corps de ses parents : la table est mise.

Dommage que les créateurs de Kaos Studios n’aient pas inséré davantage de ces petits moments réalistes, favorisant grandement l’immersion dans ce genre de jeu. Certains petits irritants nous sortent malheureusement de temps à autre de cette fragile immersion. Par exemple, les personnages qui nous soutiennent tout au long de l’histoire. Ils agissent de façon erratique et ont de drôles de comportements, en plus de répéter sans cesse ce qu’on doit faire.

De plus, la politesse est de rigueur dans Homefront. Si, dans l’action, nous précédons nos comparses avant d’entrer dans un tunnel, la programmation du jeu empêche l’action de se déclencher. Il faut que nos compagnons entrent en premier afin que nous puissions les suivre. Leur intelligence artificielle et certaines de leurs actions ne sont pas dignes des standards d’aujourd’hui. Ils sont cons, et leurs actions, trop scénarisées. C’est dommage…

L’addition de chars téléguidés, armés de mitraillettes et de roquettes, est un bon flash. La jouabilité change lorsqu’apparaît pour la première fois ce drone salvateur. Les amateurs d’hé­licos pourront aussi profiter d’un bref vol avec un pilotage ultra simple, mais amusant. La fin, un peu décevante et à la sauce américaine, laisse la porte ouverte pour une suite potentielle. Je souhaite qu’elle soit moins scénarisée, avec un moteur de jeu plus récent.

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