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Randi Zuckerberg pour la disparition de l'anonymat sur Internet

Randi Zuckerberg, la sœur du
fondateur de Facebook est à l’honneur ces temps-ci. Branchez-vous! vous a
rapporté la semaine dernière qu’une pétition en faveur de la création
d’un troisième sexe sur Facebook lui était adressée. Elle vient
maintenant de faire une déclaration qui va s’en faire lever plus d’un.


Lors d’une conférence sur les médias
organisée par la version américaine du magazine féminin Marie Claire, la
directrice du marketing Randi Zuckerberg a en effet déclaré qu’elle
était favorable à la disparition de l’anonymat sur Internet. «Je pense
que l’anonymat sur Internet doit disparaître. Les gens se comportent
beaucoup mieux lorsque leur véritable nom est visible. Je pense que les
gens se cachent derrière l’anonymat et ont le sentiment de pouvoir dire
ce qu’ils veulent derrière des portes closes».

C’est un sentiment partagé par le grand patron de Google, Eric
Schmidt puisqu’il avait déclaré l’an dernier (avant de mettre un peu
d’eau dans son vin) que l’anonymat sur Internet était dangereux. Il
était même allé jusqu’à imaginer qu’après une erreur de jeunesse (et
donc forcément sur Internet) les jeunes iront, dans un futur pas si
lointain, changer leur nom. Un changement d’identité pour une nouvelle
vie.

Les pseudonymes disparaîtront-ils au profit des vrais prénoms et
noms? C’est en tout cas ce que de plus en plus de responsables de
grandes entreprises souhaitent. Certains gouvernements y réfléchissent
aussi. Certes, cela ferait disparaître les trolls, et sans doute les
propos tenus par leurs auteurs seront forcément plus modérés. Mais
doit-on vraiment en arriver là pour «civiliser les commentaires» et de
manière plus générale «assainir l’Internet de tous les propos grossiers
voire vulgaire»? Et le droit à l’oubli alors?

Mon collègue Patrick Bellerose a écrit il y a deux semaines de cela
un article à propos de la fin de l’anonymat sur le site de Radio-Canada.
Il résume ainsi: «Le Web ne devrait pas être un grand forum ouvert aux
insultes et aux propos diffamatoires. […] Le Web n’est pas une
décharge publique.»

Et vous, qu’en pensez-vous chers lecteurs et chères lectrices?

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