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Des pantoufles de luxe aux pieds

Qu’ont en commun Sophie Grégoire, Susan Sarandon, Ashley Greene et Julia Stiles? Elles ont toutes été aperçues chaussées par la marque canadienne Zvelle, qui a en quelque sorte révolutionné le marché du luxe «abordable» avec ses modèles vendus exclusivement en ligne. Tête à tête avec la fondatrice de la marque, la designer Elle AyoubZadeh, qui était de passage à Montréal il y a quelques semaines.

Votre marque est reconnue à la fois pour son esthétisme classique, mais aussi pour son confort. Quel aspect est-il le plus important pour vous?
À mon avis, l’un ne va pas sans l’autre. Comme toutes les femmes dans le monde, je veux paraître à mon avantage, mais je veux aussi porter des chaussures confortables. Le confort est très important en particulier quand vous devez courir à gauche et à droite pour vos nombreux rendez-vous. Les gens croient souvent que c’est impossible d’avoir des chaussures à la fois belles et confortables, mais ce n’est pas vrai.

Qu’est-ce qui rend vos chaussures si confortables?
Ce n’est pas une seule chose, mais un ensemble de propriétés. Par exemple, la semelle interne est faite de mousse mémoire qui épouse la forme du pied, un peu comme celle qu’on trouve dans les matelas. Nous avons aussi intégré une semelle antidérapante. Finalement, il faut porter une attention toute particulière à la forme des chaussures. Avant de lancer un modèle sur le marché, nous faisons énormément d’essayages.

Quelles sont les caractéristiques auxquelles nous devrions porter attention quand nous magasinons des chaussures?
Vous devriez observer comment elles sont faites. La finition d’une chaussure de qualité devrait être impeccable. Par exemple, les élastiques à la cheville de nos bottillons sont invisibles de l’extérieur et notre suède est teint trois fois pour éviter que la couleur pâlisse.

Vous avez fondé Zvelle il y a deux ans, mais vous assurez aussi la direction artistique de la marque depuis les débuts. Vous considérez-vous davantage comme une femme d’affaires ou comme une designer?
Je fais partie de ces personnes qui utilisent à la fois leur cerveau gauche et leur cerveau droit. C’est un peu pour cette raison que j’ai fondé ma propre entreprise. Je n’ai pas envie de devenir designer pour une marque connue, ni d’en être la pdg. Peut-être qu’un jour je devrai choisir entre les deux fonctions… Nous verrons! En attendant, je pense que c’est un avantage de gérer à la fois les finances et la créativité.

Y a-t-il des défis particulier à ne vendre qu’en ligne?
Nous avons commencé avec une boutique en ligne parce que c’était tout simplement la manière la plus simple de lancer la marque. D’ailleurs, nous expédions partout dans le monde depuis les débuts. C’est un défi dans le sens où il faut attirer les consommateurs vers notre site internet, mais il y a aussi certains avantages. En fait, la principale raison pour laquelle nous ne nous sommes pas tournés vers les grands magasins, c’est pour offrir les meilleurs prix possible pour la qualité de nos produits. Je veux rester dans le créneau du luxe abordable.

Les consommateurs font un investissement quand ils achètent mes chaussures. Elles sont pensées pour être intemporelles et durer plusieurs saisons.

Comment gérez-vous l’engouement créé par les célébrités quand elles sont vues avec des Zvelle aux pieds?
Chaque produit est fabriqué en édition limitée. Ce n’est pas parce qu’un modèle est en rupture de stock que je vais nécessairement en faire un million de plus. Nous avons davantage une approche «slow fashion». D’ailleurs, nos chaussures sont fabriquées une par une à la main [au Brésil] et il faut 200 artisans pour en faire une.

J’essaie de créer des styles signature, comme les ballerines Rayna, un de nos premiers modèles qui est de plus en plus copié. Ce sont les chaussures que Sophie Grégoire a portées au Japon! Chaque saison, nous proposons de nouvelles couleurs et de nouvelles matières, comme le suède ou le cuir texture.

Pensez-vous élargir votre créneau?
C’est dans les plans de lancer éventuellement une collection pour hommes et des accessoires comme des sacs à main. On commence lentement parce que je veux que la marque soit encore là dans 100 ans.

Ballerines Amelia (365$)

Bottillons Anais avec talon de 25 mm (495$)

Bottes Mei avec talon de 76 mm (515$)

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