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La designer parisienne Léa Peckre sur sa première collection: «toute une étape»

Photo: Collaboration spéciale

pxLa Parisienne Léa Peckre se confie sur le stress de la première collection et sur ce qu’il faut pour qu’une création passe de la table à dessin au podium.

On dit parfois que «toute fin marque un nouveau commencement». Cette réflexion ne pourrait être plus juste que dans le cas de Jean Paul Gaultier, qui se retire de l’industrie du prêt-à-porter, et de la designer Léa Peckre, qui a fait ses débuts à la Semaine de la mode de Paris. Métro a rencontré la Parisienne de 30 ans quelques minutes à peine après qu’elle eut présenté sa collection printemps-été 2015, afin de parler avec elle de nuits blanches, de tournants de carrière et – hum – de sa préférence pour la Semaine de la mode de Londres.

Votre premier défilé à la Semaine de la mode de Paris vient tout juste d’avoir lieu ici, à l’hôtel de ville de Paris. Comment vous sentez-vous?
Je suis encore un peu énervée! C’est assez dur de revenir sur terre, et on dirait que le stress ne veut pas s’en aller – c’est embêtant! Présenter ma collection à la Semaine de la mode de Paris, c’est toute une étape pour moi. J’ai attendu ce moment si longtemps, et tout s’est déroulé si vite! C’est aussi tout un défi, parce que maintenant je vais devoir faire mieux, toujours mieux, saison après saison.

Quelles ont été vos inspirations pour la collection de cette saison?
J’ai été surinspirée! J’ai eu de nombreuses idées, et ça m’a un peu dépassée. J’ai commencé à jouer avec le denim pour essayer de le faire paraître raffiné et de le porter à un autre niveau, notamment en l’utilisant pour faire ressortir la beauté du corps féminin. J’ai travaillé avec certaines pièces de denim amples et avec d’autres, plus ajustées. Pour les pièces en tulle, mon point de départ a été un simple t-shirt pour hommes que j’ai déconstruit pour révéler le corps, pas de façon radicale comme je le faisais avant, mais de manière plus subtile, en jouant sur la translucidité.

Quelle création présentée aujourd’hui avez-vous le plus hâte de porter le printemps prochain?
J’aime beaucoup la longue robe en tulle vert qui ressemble à un t-shirt très étiré. J’aime aussi la veste grise ajustée qui a ouvert le défilé; elle a été confectionnée dans l’esprit du kimono.

Comment se sont déroulés les jours qui ont précédé le défilé?
Je n’ai pas beaucoup dormi! Mais je peux compter sur une équipe extraordinaire qui m’a beaucoup aidée sur le plan logistique et pour la confection. J’ai besoin de beaucoup de mains pour m’aider à transformer les croquis en vêtements.

«Vous pouvez porter ce que vous voulez; pour moi, tout réside dans l’attitude.» – Léa Peckre

En 2011, vous avez gagné le très convoité Grand prix du jury du Festival international de la mode de Hyères. Diriez-vous que cela a été un tournant dans votre jeune carrière?
Bien sûr, mais ç’a aussi été important sur le plan personnel. Ce prix m’a permis de vivre une expérience avec moi-même. Je l’ai gagné l’année où j’ai terminé mes études: c’était comme l’apothéose après cinq années très dures à l’école de mode La Cambre, à Bruxelles. C’était la fin d’un chapitre et le début d’un autre.

Vous avez présenté votre collection le premier jour de la Semaine de mode de Paris. Quels défilés avez-vous le plus hâte d’aller voir au cours des prochains jours?
Pour être honnête, je dois dire que la Semaine de la mode de Londres m’intéresse plus que celle de Paris… À mon avis, les designers sont plus libres à Londres. En ce moment, je trouve Paris un peu ennuyeux.

Qu’est-ce qu’une jeune designer porte tous les jours?
Un jean noir, une veste noire et un t-shirt noir.

Quel conseil vestimentaire donneriez-vous à nos lecteurs?
Pour ma part, j’ai une règle, et une seule: sois bien dans ta peau. Vous pouvez porter ce que vous voulez; pour moi, tout réside dans l’attitude.

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