Des designers québécois à Paris

Une poignée de designers d’ici, dont KQK, Nisse et Lalli & Voyer, s’apprêtent à passer une semaine dans la Ville Lumière. Du 30 mars au 3 avril, les participants à la mission commerciale MTL@Paris, organisée conjointement par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et Tourisme Montréal, auront non seulement l’occasion de présenter leurs créations, mais aussi de faire des rencontres qui pourraient s’avérer déterminantes. Deux points de vue sur l’événement.

La relève
Établie à Thetford Mines, la jeune griffe KQK fondée par Karen Quirion «mise sur une esthétique très minimaliste, intemporelle et androgyne», décrit-elle. Ses coupes d’inspiration masculine et à la facture urbaine, ont déjà séduit une petite boutique du Marais, L’Habibliothèque, où la ligne est vendue depuis peu, a-t-elle révélé. À Paris, la semaine prochaine, ses visées sont claires: créer des liens d’abord, dans l’espoir d’attirer d’autres commerces.

La créatrice, qui revient tout juste d’une mission semblable à New York avec un carnet de commandes prometteur à être finalisées, ne cache pas rêver de l’Europe depuis ses débuts, en 2012. «Mon objectif principal sera de développer le plus possible mes réseaux de contacts, explique-t-elle. Nous avions commencé par prendre le pouls du marché québécois, mais avec mon équipe, j’ai fait mes devoirs et je me sens aujourd’hui prête à pousser le développement à l’extérieur.»

L’homme d’affaires
Le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), Michel Leblanc, sera également du voyage. «Nous avons voulu profiter de l’ouverture, à Paris le 1er avril, de l’exposition La planète mode de Jean Paul Gaultier, créée par le Musée des beaux arts de Montréal, qui nous donnera de la visibilité», plaide-t-il.

Selon M. Leblanc, on mise notamment sur le projet de libre-échange Canada-Union européenne, qui est sur la bonne voie pour être ratifié par les pays membres prochainement. «Nous faisons donc un blitz pour y amener le plus d’entreprises possible, continue-t-il. Nous présumons que les difficultés économiques en Europe vont se rétablir et que les entreprises qui auront entamé des démarches seront déjà bien positionnées quand la demande va revenir.» Toutes les «entreprises sérieuses» sont d’ailleurs invitées par la CCMM à développer une stratégie internationale «plus tôt que tard», souligne le porte-parole.