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Festival Mode & Design: le concept en voie d’être exporté

Photo: Jimmy Hamelin

Quinze ans après avoir amené les défilés de mode jusque dans les rues de Montréal, le Festival Mode & Design pourrait animer d’autres villes, de l’Ouest canadien à l’Europe. «Des annonces seront faites dans les semaines qui suivront le festival», s’est avancée en entrevue la coprésidente de Sensation Mode, l’organisation derrière l’événement, Chantal Durivage. Le point en trois mots-clics sur cette grande fête populaire, qui mêle de plus en plus mode et culture.

#ModeMtl
En 15 ans, la mode s’est transformée, à Montréal comme ailleurs, en raison de la mondialisation des marchés. «Dans une industrie qui devait déjà constamment se renouveler, je crois que ces changements ont mis au défi encore davantage les détaillants et les créateurs, suppute Chantal Durivage. En même temps, cette nouvelle ère crée de belles occasions.» Par là, la femme d’affaires veut parler de l’importance grandissante de l’achat local dans les habitudes des consommateurs. «Voilà pourquoi il est important d’informer le consommateur sur ce qui se fait ici, et ça vaut autant pour les designers que pour les détaillants», insiste-t-elle.

#Tourisme
«Le festival a une dimension touristique très importante», affirme Chantal Durivage. Un peu moins d’un festivalier sur 10 serait un touriste en visite à Montréal, évalue-t-elle, se basant sur un sondage d’achalandage réalisé en novembre 2012. En somme, sur quelque 500 000 visiteurs au Festival Mode & Design, 38 000 (7,6%) seraient originaires d’autres régions du Québec, du Canada ou des États-Unis, principalement. Il n’est donc pas étonnant que le financement public octroyé à l’événement année après année (25% du budget total) soit lié à l’activité touristique. Pour cette édition 15e anniversaire, les attentes sont grandes du côté de Sensation Mode, d’autant que l’affluence des touristes à Montréal a connu son meilleur printemps en 20 ans, rappelle l’organisatrice.

#Austérité
La dernière année a été particulièrement difficile pour le commerce de détail, et certains joueurs du secteur de la mode y ont laissé des plumes. Nul besoin ici de rappeler davantage les déboires de Jacob ou de Mexx, pour ne nommer que ceux-là, leur fermeture ayant fait grand bruit. Quelle stratégie les enseignes toujours en activité devraient-elles alors adopter? «Il faut bouger rapidement, estime la coprésidente de Sensation Mode. De ce que je sens, les entreprises se repositionnent et de nouvelles initiatives sont mises en œuvre.» La clé: l’ouverture sur le monde. Pour Chantal Durivage, la chaîne de magasins Simons, qui continue son expansion dans l’ouest du pays, est certainement un détaillant star du Québec à surveiller.

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