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Obsession: Les fringues des célébrités

Photo: Getty

Les tenues des vedettes, sur le tapis rouge comme au quotidien, fascinent le commun des mortels. La preuve? La robe de Cate Blanchett aux Oscars était un des sujets de prédilection lundi matin autour de la machine à café… D’où vient cette obsession?

En 2004, le Vogue a officiellement annoncé la fin de la «glorieuse» ère des mannequins vedettes. On voit plutôt de nos jours des célébrités comme Rihanna, Kendall Jenner ou Kim Kardashian faire la une des magazines. La même tendance se dessine ici: depuis plusieurs années déjà, le Elle Québec choisit des personnalités, comme Karine Vanasse en mars, pour poser sur sa page couverture. Ce n’est pas anodin!

«En tant qu’icônes de mode, les célébrités ont l’avantage d’être facilement reconnaissables, insiste Tanya Melendez, conservatrice du musée du Fashion Institute Technology (FIT). Les vedettes, en fonction de leur style de vie, sont aussi des porte-parole toutes désignées pour les marques (par exemple, une actrice au style classique et chic représentera bien Chanel). Pour attirer l’attention de la plupart des gens, qui ne suivent pas de près le monde de la mode, avoir recours à une célébrité fonctionne très bien.»

C’est pourquoi la coiffure de Veronica Lake, dans les années 1940, était aussi copiée que les lèvres de Kylie Jenner le sont aujourd’hui!

Certaines robes (comme celles de Kate Winslet dans Titanic ou de Keira Knightley dans Atonement ) sont immédiatement reproduites par les marques «fast-fashion» pour répondre à la demande populaire.

Les grandes maisons de couture ont ainsi, très tôt, fait une incursion dans le monde du cinéma. Des designers comme Coco Chanel et Elsa Schiaparelli ont d’ailleurs créé, tout comme Dior, Armani et Givenchy, des icônes. Suffit de penser à Audrey Hepburn en Holly Golightly dans Breakfast at Tiffany’s ou Richard Gere dans American Gigolo. Pour la première fois, les acteurs, et non les créateurs de mode, inspiraient le public avec leur style.

L’allure d’actrices telles que Katharine Hepburn et Rita Hayworth a aussi été imitée, alors que la première dame Jacqueline Kennedy a incité les femmes des années 1960 à adopter le style créé pour elle par le designer Oleg Cassini. Quelques années plus tard, les années 1970 ont vu émerger les Farrah Fawcett, Liza Minnelli et Diane Keaton avec leurs coiffures dans le vent.

1990. Jean Paul Gaultier n’a pas hésité à habiller Madonna pour son Blond Ambition Tour, quelques années avant de créer les costumes du film Le cinquième élément. Un autre long métrage, A Single Man, avec Colin Firth et Julianne Moore, a permis au designer – et réalisateur – Tom Ford de faire davantage connaître la marque qui porte son nom.

Cela dit, l’association à un nom célèbre n’est pas toujours une bonne chose. À preuve, l’association de Lindsay Lohan avec la maison française Ungaro n’aura duré qu’une saison en 2009. «Il est préférable d’utiliser le nom ou l’image d’une célébrité plutôt que de leur demander de toucher à la création», affirme Mme Melendez.

Dans un monde où un tweet ou une photo Instagram peuvent être vus instantanément par des milliers de personnes, il est devenu facile de se faire du capital avec un visage connu. Après tout, l’objectif, c’est qu’on en parle.

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