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La «menace» des masques?

Women facial sheet mask sleep Photo: Getty Images/iStockphoto

Tendance importée d’Asie, les masques en tissu sont de plus en plus populaires auprès des Occidentales. La promesse: hydrater et sublimer la peau en moins de 15 minutes, top chrono. Souvent vendus à l’unité, ces soins express à usage unique prennent toutefois le chemin de la poubelle sitôt leur mission remplie. Devrait-on par conséquent s’en tenir aux traditionnels tubes de crème?

«On devrait éviter d’utiliser tout produit à usage unique», lance d’entrée de jeu la porte-parole en matière de cosmétiques de la Fondation David Suzuki, Lindsay Coulter. Celle qui est autrement connue sous le pseudonyme de Queen of Green conseille par ailleurs de bien étudier les listes d’ingrédients afin de cibler des cosmétiques qui ne contiennent aucune des 12 substances toxiques identifiées par l’organisme canadien dans son Guide du consommateur responsable, la «Dirty Dozen». «Ces ingrédients sont reconnus comme étant des perturbateurs endocriniens, en plus d’être cancérigènes et d’être dommageables pour les poissons et la faune en général», prévient-elle.

Du côté d’Équiterre, on appelle à une réflexion de fond sur les cosmétiques, sans pour autant mettre ces produits sur la sellette. «Une des questions à se poser: Est-ce que j’en ai vraiment besoin? souligne la porte-parole de l’organisme québécois, Annick Girard. Il s’agit d’une industrie très lucrative, extrêmement habile pour créer des campagnes marketing faisant croire qu’on a besoin de tout un rituel et de beaucoup de produits pour être présentable.»

Tout comme Lindsay Coulter, Annick Girard encourage les beautistas à fabriquer leurs cosmétiques à la maison, si l’expérience les intéresse. Outre l’avantage indéniable de savoir précisément la composition des produits, elle y voit «un aspect économique important», déplorant que certaines marques biologiques soient «hors de prix».

Greenpeace affirme pour sa part n’avoir fait aucune campagne contre ces produits. «À moins que ces masques ne contiennent des microbilles de plastique, ce qui ne semble pas être le cas», a commenté le porte-parole Diego Creimer.

12 ingrédients à éviter

Le Guide du consommateur responsable de la Fondation David Suzuki présente «12 substances toxiques à éviter dans les cosmétiques»:

  • BHA et BHT
  • colorants dérivés du goudron de houille
  • DEA, dibutyl phthalate
  • libérateurs de formaldéhyde
  • parabènes
  • parfum
  • PEG
  • pétrolatum
  • siloxanes
  • sodium laureth sulfate
  • triclosan

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