Natalia Vodianova: conte de fées à la russe

La mannequin Natalia Vodianova est à l’origine d’une nouvelle tendance en Russie. Depuis 2014, sa fondation, Naked Heart, a lancé quatre collections de prêt-à-porter en collaboration avec la marque locale Zarina. L’initiative, qui permet à des personnes aux besoins particuliers de participer au processus de création – en l’occurrence en concevant des motifs colorés –, a été nommée Fashion with Purpose.

La dernière collection, Mini Me, qui sera en vente dès l’automne prochain, comprend des robes, des pantalons et des chemisiers inspirés par des contes de fées traditionnels russes. Particularité : les fillettes et leurs mamans pourront porter les mêmes vêtements!
Elle-même maman de quatre enfants, Natalia Vodianova a expliqué à Métro pourquoi la technologie est en train de transformer la manière de fonctionner des organismes de charité.

Pourquoi vous êtes-vous inspirée des contes de fées cette fois-ci?
Zarina est la première marque de vêtements à avoir vu le jour en Russie. Pour l’entreprise, il est donc très important de promouvoir la culture locale. Par ailleurs, ce thème évoquant une foule de personnages merveilleux est une mine d’or pour l’industrie de la mode!

Comment vous est venue l’idée de créer des vêtements identiques pour les filles et leurs mères?
Nous voulions impressionner les clientes. En tant que mère, la perspective de porter les mêmes vêtements que ma fille me réjouit. La collection Mini Me évoque la relation positive mère-fille.

Qu’est-ce qui a changé depuis que vous avez été remarquée par un agent de mannequins?
Tout! C’est même difficile de comparer l’avant et l’après. Mon rythme de vie, mon travail, tout est différent.

De quoi rêviez-vous alors?
Je rêvais de ne plus avoir à me soucier du lendemain. Ma principale tâche était de survivre et de répondre à mes besoins de base. Je savais qui je ne voulais pas devenir, mais il m’était très difficile de dire ce que je voulais faire.

Votre fondation Naked Heart collabore avec Zarina de même qu’avec Adidas. Quels autres secteurs vous intéressent?
Je travaille à développer les nouvelles technologies pour les organismes de charité. Il n’y a pas si longtemps, j’ai cofondé une application mobile, Elbi, à laquelle nous avons travaillé pendant trois ans avec notre équipe internationale. Elle vise à changer l’attitude des gens envers les organismes de charité en rendant l’entraide plus facile et amusante.

Quel en est le principe?
Par exemple, il est possible de donner à une campagne ou encore de s’informer, et tout ça sur un téléphone intelligent. Chaque jour, Elbi raconte de belles histoires et donne la possibilité de passer à l’action – prendre un égoportrait, laisser un commentaire inspirant, etc. Grâce aux technologies, ces gestes pourraient réellement aider quelqu’un.

De quelle manière?
En appuyant sur le bouton «Love» sur une image ou une photo, les utilisateurs peuvent, par exemple, donner 1 $. C’est ainsi qu’à partir de photos et de commentaires, nous préparons des collectes de fonds pour des organismes. Il est aussi possible de donner de manière créative, pas seulement en ouvrant son portefeuille. Nous avons déjà réalisé plus de 800 projets pour 32 organismes dans 88 pays.