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Quatre îles où s’évader sur le Saint-Laurent

Photo: Stephanie Allard

Le Québec, grâce au fleuve Saint-Laurent, compte plusieurs îles agréables à visiter. Petites ou plus grandes, ces terres insulaires sont des lieux parfaits pour se retrouver en toute intimité, que ce soit pour un court séjour ou des vacances plus longues. En traversier ou en bateau d’excursion, on y accède facilement depuis les rives du majestueux fleuve. En voici quatre où il est facile de s’évader…

L’île d’Orléans, région de Québec

Cette île de 32 km sur 5 km, située au milieu du fleuve Saint-Laurent en aval de Québec, est synonyme de vieilles pierres. C’est en effet, de toutes les régions du Québec, l’endroit le plus évocateur de la vie rurale en Nouvelle-France. Lorsque Jacques Cartier y aborde en 1535, elle est couverte de vignes sauvages, d’où son premier nom d’«île de Bacchus». Elle sera toutefois rebaptisée en hommage au duc d’Orléans quelque temps après. À l’exception de Sainte-Pétronille, les paroisses de l’île voient le jour au XVIIe siècle, ce qui entraîne une colonisation rapide de l’ensemble du territoire. En 1970, le gouvernement du Québec faisait de l’île d’Orléans un arrondissement historique, afin de la soustraire au développement effréné de la banlieue et, surtout, de mettre en valeur ses églises et maisons anciennes, dans le cadre d’un vaste mouvement de retour aux sources des Québécois de souche française. Depuis 1936, l’île est reliée à la rive nord du Saint-Laurent par un pont suspendu. L’île d’Orléans est également connue pour être le pays de Félix Leclerc (1914-1988), le plus célèbre poète et chansonnier québécois. Un incontournable!

L’île aux Grues, Chaudière-Appalaches

L’île aux Grues, seule île de l’archipel de L’Isle-aux-Grues habitée toute l’année, offre aux visiteurs un magnifique cadre champêtre ouvert sur le fleuve. C’est le lieu idéal pour l’observation des oies blanches au printemps, pour la chasse en automne et pour les balades en été. En hiver, l’île est prisonnière des glaces et les habitants utilisent alors l’avion pour en sortir. Quelques gîtes touristiques parsèment cette île longue de 10km et vouée à l’agriculture. S’y promener à bicyclette, au milieu des champs de blé doré et le long du fleuve, est des plus agréables. On peut aussi y accéder en voiture au moyen du traversier, le N.M. Grue-des-Îles. Au centre de l’île se trouve le hameau de Saint-Antoine-de-l’Isle-aux-Grues, avec sa petite église et ses jolies maisons. On peut y visiter une boutique d’artisanat, une fromagerie et un petit musée où sont racontées les vieilles traditions qui animent toujours la vie des insulaires.

L’île Verte, Bas-Saint-Laurent

L’île Verte est la seule île du Bas-Saint-Laurent habitée toute l’année. Baptisée par Jacques Cartier en 1535, elle fut fréquentée très tôt, d’abord par les pêcheurs basques, puis par les missionnaires français, qui fraternisèrent avec les Malécites, lesquels s’y rendaient chaque année pour commercer et pêcher. Érigé en 1809, le phare de l’île Verte, situé sur la pointe est, est le plus ancien phare du fleuve Saint-Laurent. Les maisons du gardien et de l’assistant ont été converties en auberge. L’École Michaud abrite un centre d’interprétation évoquant les multiples facettes de la vie insulaire, passée et présente, tandis que le Musée du squelette expose une collection de plus de 300 squelettes et crânes de diverses espèces d’animaux.

De la fin avril au début novembre, un traversier assure la liaison depuis la municipalité de L’Isle-Verte, sur la rive sud du fleuve.

L’île aux Coudres, Charlevoix

La vie économique de l’île aux Coudres a gravité pendant plusieurs générations autour de la chasse aux cétacés. Les constructions navales, principalement les goélettes, appelées «voitures d’eau» dans la région de Charlevoix, constituaient également une industrie importante. C’est Jacques Cartier qui, ayant remarqué la présence de nombreux coudriers (noisetiers), lui a donné le nom d’île aux Coudres en 1535. La colonisation de l’île s’est amorcée vers 1710 sous la direction du Séminaire de Québec. Au fil des ans, la population insulaire a acquis une certaine autonomie en raison de son isolement, ce qui lui a permis de conserver vivantes certaines traditions ancestrales disparues plus tôt dans les autres régions du Québec.

L’accès à l’île se fait depuis Saint-Joseph-de-la-Rive. Le quai du traversier, situé à côté du dernier chantier naval de l’île, est le meilleur endroit pour contempler les montagnes de Charlevoix. Un audioguide, à insérer dans le lecteur CD de votre voiture, anime très bien l’exploration de l’île et est en vente dans les bureaux d’information touristique de la région et au quai de Saint-Joseph-de-la-Rive.

 

 

Textes tirés du guide Ulysse Le Québec,

Par le collectif d’auteurs Ulysse

Disponible 
en version papier et en version numérique

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