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Tourisme religieux au Québec: un parcours des sanctuaires du fleuve

Photo: Archives - TC Media
Ali Dostie - Le Courrier du Sud / TC Media

À l’échelle mondiale, le tourisme religieux est l’un des secteurs du voyage qui connaît la plus haute hausse actuellement, selon une étude de Tourisme Montréal réalisée en 2015. Les quatre principaux sanctuaires du Québec – dont l’Oratoire Saint-Joseph – accueillent environ trois millions de visiteurs par année. Des touristes qui pourraient bien être attirés par le parcours des Sanctuaires du fleuve, sur la Rive-Sud.

Le parcours créé en 2016 est composé de cinq lieux – classés monuments historiques – qui se trouvent le long du fleuve Saint-Laurent: le sanctuaire Sainte-Kateri Tekakwitha à Kahnawake, la cocathédrale Saint-Antoine-de-Padoue et le centre Marie-Rose à Longueuil, l’église Sainte-Famille à Boucherville et le Sanctuaire Sainte-Marguerite D’Youville, à Varennes.

À la découverte de Marie-Rose Durocher
Lors de la présentation de l’ensemble du parcours des Sanctuaires aux médias, TC Media a assisté à la visite du Centre Marie-Rose, sur la rue Saint-Charles Est, histoire de faire connaître ce lieu moins connu des Longueuillois que l’emblématique cocathédrale.

La visite et description des lieux, dont la Maison de la Congrégation érigée en 1742, est aussi l’occasion de replonger dans l’histoire de la communauté religieuse fondée par Marie-Rose Durocher.

Dans la chapelle, bénite six ans après l’arrivée de Marie-Rose en 1843, les poutres et balustrades sont d’origine. Sœur Lisette Boulé explique la signification de la grande et sobre fresque de plâtre blanc sur l’un de ses murs.

«Elle relate la vie et l’œuvre de la fondatrice, dans la simplicité, afin d’exprimer sa pauvreté. Une ligne qui représente l’histoire du pays croise celle qui représente sa propre histoire», explique-t-elle.

Dans la salle du chapitre, Marie-Rose consultait les sœurs lorsque venait le temps de prendre des décisions concernant la communauté. «Elle n’était pas une grande gérante. C’était ses sœurs», relate Sœur Thérèse Laplante.

Les deux guides connaissent bien la fondatrice et agrémentent la visite d’anecdotes. «Marie-Rose s’est demandée au départ si elle avait vraiment la vocation, raconte Sœur Laplante. Elle est allée au confessionnal et a demandé à son frère, un curé à Beloeil. Il lui a répondu que si elle restait à Beloeil, elle ferait du bien, mais que si elle allait à Longueuil, elle en ferait encore davantage.»

Témoin du passé
Ces lieux sacrés en dévoilent également sur le passé de Longueuil. Un pupitre ayant appartenu à la fondatrice montre par exemple qu’elle indiquait dans le bois les «états d’âmes du fleuve». «La glace commence à marche, le 31 mars», peut-on encore y lire.

«Ils n’avaient pas beaucoup de papier à l’époque, alors ils prenaient les moyens du bord!» évoque Soeur Laplante.

«Ça permettait aussi de savoir quand elle pouvait aller en ville et traverser le fleuve», ajoute Sœur Boulé.

La visite se termine par la découverte de la Maison de fondation, petite bâtisse de pierre tout près de la rue Saint-Charles, qui était à l’origine à proximité du fleuve, face à la cocathédrale.

C’est à un véritable saut dans le temps que se livrent les visiteurs dans cette maison gardée le plus près possible de son apparence d’origine. On y trouve la crémaillère, le grand foyer et la pierre d’eau qui faisait office d’évier.

Le bâtiment était une école qui accueillait 63 élèves et les institutrices dormaient à l’étage, dans la même salle où elles préparaient leurs cours. «Chaque soir, elles allaient chercher la paillasse dans le grenier pour dormir, puis la remettait là au matin», relate Sœur Lisette Boulé.

Les cinq sanctuaires

Sanctuaire de Sainte-Kateri-Tekakwitha
Mission jésuite construite en 1720, dans la communauté mohawk de Kahnawake. Elle abrite le tombeau de Kateri Tekakwitha, Amérindienne canonisée en 2012.

Cocathédrale Saint-Antoine-de-Padoue
Son architecture néogothique et son dôme de style néobizantin font partie de ses traits distinctifs. Des objets datant du début de la colonie, soit de 1697, sont exposés dans son musée.

Centre Marie-Rose
La Maison de fondation des Sœurs des Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie regroupe le couvent, la chapelle et le musée ouverts aux visiteurs, qui peuvent également observer le tombeau de la fondatrice Marie-Rose Durocher, à la cocathédrale.

Église Sainte-Famille
Ce bâtiment est situé au cœur de l’une des plus anciennes villes du Québec, la fondation de Boucherville remontant à 1667.

Sanctuaire Sainte-Marguerite d’Youville
Ce sanctuaire est consacré à la première Canadienne élevée au rang de sainte. Le lieu rassemble un centre d’exposition, la chapelle funéraire de la basilique Sainte-Anne (1887) et la Maison grise.

Pour en savoir plus sur les Sanctuaires du fleuve: sanctuairesdufleuve.com

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