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Expliquer le boom touristique en Islande

Photo: Virginie Landry/Métro

L’Islande a la cote auprès des Québécois. Il y a de fortes chances que vous y ayez passé vos vacances récemment. Sinon, vous connaissez quelqu’un qui connaît quelqu’un qui y est allé.

L’île de feu et de glace est rapidement devenue une destination tendance dans les dernières années, mais le boom touristique commence à s’essouffler. Sigríður Dögg Guðmundsdóttir, chargée de projets chez Promote Iceland, une initiative créée pour faire parler de l’Islande à l’international, fait le point sur la situation.

Le nombre de visiteurs en Islande a presque quadruplé depuis 2010. Selon les chiffres fournis par Promote Iceland, cette année-là, 488 622 touristes ont visité l’île. En 2016, ils étaient 1 792 201. Sigríður Dögg Guðmundsdóttir croit qu’il est difficile de déterminer précisément ce qui a fait que les touristes se sont mis à débarquer en masse en Islande. «C’est une combinaison de plusieurs facteurs, comme l’éruption du volcan Eyjafjallajökull en 2010, qui a fait que l’industrie du tourisme et les gouvernements se sont vraiment intéressés à l’Islande. Le monde entier s’est aussi rendu compte que l’Islande n’était pas si loin que ça.»

Parmi les autres événements qui ont mis l’Islande «sur la carte», il y a eu leur participation à l’Euro en 2016 ainsi que le tournage de l’émission Game of Thrones, qui a beaucoup fait parler de l’île. Plusieurs touristes viennent maintenant pour visiter les lieux de tournage, ajoute-t-elle.

Selon un sondage effectué par le Tourist Board, c’est l’intérêt pour la nature qui amène les touristes en Islande, suivi par les recommandations des amis ou de la famille et, troisièmement, par les réseaux sociaux. Mentionnons que l’Islande attire surtout de jeunes touristes. En effet, 47% des visiteurs en hiver ont moins de 34 ans et 51,7% en été.

Le boom touristique a eu des effets positifs sur l’Islande, comme l’explique Sigríður Dögg Guðmundsdóttir. «Nous avons bâti de nouvelles infrastructures dans les secteurs hôteliers, des activités et de la restauration. Nous avons aussi construit de nouvelles routes et sentiers pédestres. Comme la croissance du tourisme a été très rapide dans les dernières années, la construction de ces nouvelles infrastructures n’a pas été en mesure de suivre le rythme. C’est un projet toujours en développement.»

Ceux qui ont visité l’île avant qu’elle ne devienne une destination tendance reconnaîtraient-ils l’endroit s’ils y retournaient ajourd’hui? «Certainement, même s’il y a eu quelques changements. Il y a plus d’hôtels et de nouveaux restaurants, plus d’infrastructures et de services dans toutes les régions de l’île», affirme Sigríður Dögg Guðmundsdóttir.

Si l’Islande était sur toutes les lèvres (et étampée dans tous les passeports) dans les dernières années, il semble que la croissance effrénée du tourisme ait finalement ralenti. «Il y a des signes que le boom s’essouffle. Selon les prédictions de l’Administration civile de l’aviation islandaise, la hausse du tourisme ne devrait être que de 11% en 2018.»

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