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Les chats d’Istanbul, une histoire d’amour

Photo: Virginie Landry/Métro

À Istanbul, les chats sont traités comme des rois. Ces petites bêtes errantes sont cajolées, nourries et vénérées par touristes et Stambouliotes. Portrait de cette histoire d’amour à saveur touristique.

Un amour qui dure depuis toujours
Le chat est un animal vénéré dans l’islam puisque le prophète Mahomet en était très amoureux. Plusieurs récits prouvant cet amour inconditionnel circulent, comme celui où Mahomet aurait déchiré la manche de sa tunique pour ne pas réveiller un chat qui dormait dessus. Selon une autre histoire, un chat l’aurait sauvé d’une morsure de serpent mortelle. Il aurait ensuite été béni et aurait reçu le don de retomber sur ses pattes.

Les chats dans la culture turque
Plusieurs artistes turcs s’inspirent des chats dans leurs œuvres. Le documentaire Kedi (vf: Des chats et des hommes), paru en 2016, raconte l’histoire de chats bien connus à Istanbul. Le poète Yalvac Ural, pour sa part, consacre plusieurs de ses vers aux félins turcs. Les peintures de Feridun Oral, dont le chat est l’élément central, sont aussi très réputées.

Un attrait touristique en soi
Suffit de se promener quelques minutes dans les rues sinueuses d’Istanbul pour croiser une dizaine de chats errants. On les trouve facilement puisqu’il y a toujours une horde de touristes qui les entourent, prenant photos et selfies à leurs côtés. Ils se promènent dans les bazars, les mosquées, les parcs et les cafés. Avec un peu de chance, vous croiserez peut-être des pêcheurs sur les rives du Bosphore qui prennent plaisir à nourrir les chats avec leurs petites prises. Si les photos ne suffisent pas, plusieurs souvenirs mettent les chats en vedette: cartes postales, foulards et coussins, tasses à thé et bien plus.

Kizim. Photo: Virginie Landry/Métro

Des vedettes félines

Tombili de Kadiköy
Tombili est un chat qui est devenu populaire sur le web grâce à une photo de lui où on le voyait appuyé nonchalamment sur le bord d’un trottoir dans le quartier de Kadikoÿ. Erol Bostanci, qui tient la page Facebook Bazar Caïque sur la culture turque, explique que ce chat «représente le Stambouliote: une certaine nonchalance, quelqu’un qui prend la vie du bon côté». Il ajoute que «lorsqu’on voit la photo de Tombili appuyé sur le trottoir, on voit le Turc accoudé à une table d’un café avec son célèbre regard, le hüzün (signifiant la nostalgie de l’ancienne Constantinople)». Tombili est mort au mois d’août 2016.

Gli et Kizim d’Haghia Sophia
En entrant dans Haghia Sophia, l’impressionnante ex-mosquée devenue musée, on remarque rapidement un attroupement de touristes au fond du premier étage. C’est en s’approchant qu’on comprend que les visiteurs n’ont d’yeux que pour les deux chattes qui habitent Haghia Sophia, Gli et Kizim (photo ci-dessus). Özlem Kabasakal Boysal, guide professionnelle à Istanbul et propriétaire de la page Facebook Gli’s Friends, explique que Gli est «la chatte la plus célèbre du monde» depuis que le président Obama l’a cajolée lors de sa visite à Istanbul en 2009.

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