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Secrets du Chiapas et du Yucatán

Photo: Métro
Grégory Bringand-Dédrumel - Guide Ulysse

Le long d’un fleuve paisible, au cœur d’une forêt inextricable, du sommet de temples moussus ou à l’ombre d’une plaza coloniale, le Yucatan et le Chiapas, ces deux frères longtemps ennemis jurés, protègent une légende magique. Voici un itinéraire de 12 jours au Mexique de Chichen Itza à Playa del Carmen pour les archéologues en herbe et les amateurs d’histoire en quête de rencontres insolites.

Jour 1: Chichen Itza
Chichén Itzá pourrait être le terrain de jeu du prochain Indiana Jones, tant ses ruines évoquent mystères du passé et trésors perdus. Entre les colonnes de pierre du temple des Guerriers et les marches du Castillo, partez sur les traces des fiers Mayas, visitez une hutte traditionnelle, admirez un artisanat riche et bariolé.

Jour 2: Merida
Ici, la couleur et la joie abondent. Fondée par les conquistadors, la cité blanche aligne ses palais autour d’un zócalo toujours bruissant de vie. Après une visite au musée d’anthropologie, allez taper des mains au son d’une guitare qui rythme le froufrou des huipiles.

Jour 3: Merida – Uxmal – Loltun – Merida
Solennel et poétique, Uxmal est sûrement le plus beau site du Yucatán. Les pyramides et temples aux noms étranges (maison des Tortues, quadrilatère des Nonnes, pyramide du Devin) continuent d’exalter la puissance d’une civilisation glorieuse. Et dans les grottes de Loltún, on n’a simplement pas les oreilles assez grandes pour entendre l’écho formidable qui chemine dans cette cathédrale naturelle.

Jour 4: Merida – Campeche
Campeche

L’UNESCO a eu le nez fin en inscrivant Campeche à son patrimoine mondial pour ses formidables remparts, ses demeures coloniales et ses arches élégantes. Les ombres des plus grands pirates des Caraïbes hantent toujours l’horizon, mais heureusement, désormais seuls les palmiers s’agitent sous la douce brise yucatèque.

Jour 5: Campeche – Agua Azul – San Cristobal de las Casas
Après les cascades d’Agua Azul, bienvenue chez eux, ces Indiens qui, à force de sourires enjôleurs – et sincères –, vous initieront à un jeu d’osselets vieux d’à peine 10 siècles. En fin de journée, on se repose devant les façades baroques qui se bousculent à chaque coin de rue et on succombe aux motifs traditionnels tzotziles.

Jour 6: San Juan Chamula – Zinacantán
Ces deux petites villes seront l’occasion de rencontrer les souriants Chiapanecos, comme Doña Antonia, grande prêtresse de la bonne humeur et du tissage local. Apprivoisez son vieux métier qui bringuebale et vous repartirez avec une tortilla faite maison, celle-là même que vous aurez cuisinée.

Jour 7: Lagunes de Montebello
N’importe quel peintre rêverait de tremper son pinceau dans la palette infinie de bleus qu’offre Montebello. De nombreux sentiers vous guideront à travers cet éden d’une plénitude infinie, peut-être le joyau naturel du Chiapas.

Jour 8: Biosphère de Montes Azules – Bonampak
murale Bonampak
Pas besoin de prendre des jumelles pour que plumes, poils et écailles glissent dans votre champ de vision. Occupés à répandre les rumeurs de l’arbre voisin, les toucans vous accompagneront jusqu’au merveilleux site de Bonampak, dont les fresques racontent le monde maya façon BD cryptée.

Jour 9: Forêt Lacandona – Yaxchilan
C’est peut-être le début du monde qui s’est joué sur les rives du fleuve Usumacinta. À vous de l’imaginer le temps d’une balade en pirogue, pendant que la faune du coin répète son spectacle sans fausse note. Arrivée à bon port à Yaxchilán, ancienne cité maya où les figures de pierre absurdement chamarrées s’animent en silence devant le temple de Kukulcán.

Jour 10: Palenque
Palenque se découvre à l’aube, quand le ciel est encore mauve et la nature ruisselante de rosée. Dans un cadre inouï, la cité royale se débarrasse des pans de brume et les crêtes ajourées des édifices revêtent leur gloire passée, entre vapeurs d’encens, rites chamaniques et appels aux dieux.

Jour 11: Calakmul – Bacalar
Évitez de croiser un jaguar du regard, il ne prête sa forêt que de loin. Il vaut mieux musarder entre les stèles et les plazas de Calakmul, sorte de Sparte précolombienne. Et puisque tant de majesté architecturale peut sembler écrasante, rien de tel que les lagons transparents de Bacalar non loin de là, pour la paix des sens.

Jour 12: Playa del Carmen
On pose son sac, on ferme les yeux et on s’enivre du nuancier tropical, simplement. Le sable blond roule sous les orteils, les vagues sont dociles, la margarita est bien fraîche. Le temps s’arrête.

***
À savoir: L’eau et le sacré
Si le Yucatán abrite certaines des plus belles ruines mayas, ces cités États ont toujours vu leur prospérité assujettie à un élément crucial: l’eau. Désespérément sec et dépourvu du moindre cours d’eau, l’ingrat sol yucatèque a contribué à la ruine de merveilles comme Uxmal. D’où l’omniprésence de la figure tutélaire du dieu de la pluie Chac, qu’on retrouve sur de très nombreux bas-reliefs et façades des monuments, et des cenotes, ces puits naturels remplis d’eau douce dans lesquels on jetait des offrandes ou des victimes sacrificielles pour en appeler à la bienveillance des dieux.

ulysse voir le monde
Ce texte est tiré du guide Voir le monde – 50 itinéraires de rêve selon vos envies d’Ulysse.

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