La Grosse Lanterne, pas si petite

La 2e édition de ce festival s’ouvre ce week-end à Béthanie, petite municipalité montérégienne. Tout en prévoyant que l’événement attirera encore plus de curieux que l’an dernier, les organisateurs continuent de miser sur la proximité entre le public et les artistes.

Annoncé l’an dernier comme un «microfestival» qui se tenait dans les bois, La Grosse Lanterne est aujourd’hui qualifiée de «petit festival» par Mathieu Pontbriand, principale tête pensante de l’événement. «On cherche à grossir et à aller chercher plus de gens, mais on veut le faire correctement», explique celui qui est aussi membre de la formation montréalaise Pawa Up First. Ayant disposé de plus de temps pour se préparer cette année et profitant de nouvelles installations, l’équipe d’organisateurs a revu la capacité d’accueil du site de 1500 à environ 3000 visiteurs.

Et il faut dire que La Grosse Lanterne a une exclusivité dans sa programmation qui devrait convaincre bon nombre de festivaliers d’aller planter leur tente à Béthanie. C’est l’unique endroit qu’a choisi Malajube pour remonter sur scène après une pause de trois ans. «Malajube, ç’a souvent été un groupe qui essayait de faire les choses autrement, estime Mathieu Pontbriand. Si ses membres ont voulu présenter leur spectacle en forêt plutôt que de faire un super gros show dans un festival avec 10 000 personnes, c’est sûrement parce qu’ils préfèrent explorer une avenue différente.» Le groupe, qui compte lancer un nouvel album d’ici un an, n’offrira pas d’autre performance cet été.

«On s’est passé le mot dans la communauté artistique de Mont­réal, et les artistes veulent venir jouer à La Grosse Lanterne», s’enthousiasme Mathieu Pontbriand, qui peut notamment compter sur Heat, Karim Ouellet, Milk & Bone et Loud Lary Adjust pour compléter la programmation toute en musique du samedi. Le partenariat du festival avec Bonsound a certes facilité les choses pour certains groupes, mais des artistes qui travaillent avec d’autres labels participeront aussi au festival.

La part belle aux arts visuels
La journée du vendredi sera quant à elle dédiée aux arts visuels, un volet du festival auquel Mathieu Pontbriand souhaite donner plus d’importance d’année en année. La projection d’un long métrage sur le défunt membre de Nirvana Kurt Cobain ainsi que de plusieurs courts métrages s’immiscera dans l’ambiance intime du bois qui longe la rivière Noire.

Des installations lumineuses éclaireront par ailleurs le sillon des campeurs. «Je passe beaucoup de temps dans mon garage à “gosser” avec des luminaires, des matérieux recyclés et toutes sortes d’affaires», explique celui qui s’avoue fièrement «patenteux». De nouvelles installations parsèmeront ainsi le site, fruit d’une collaboration avec plusieurs amis de Mathieu Pontbriand et des précieux conseils de son frère, qui travaille au sein de Moment Factory.

Écoresponsabilité
Même si les organisateurs du festival veulent attirer quelques milliers de festivaliers, ils souhaitent laisser la plus petite empreinte écologique possible.

• Manger local. Deux camions de bouffe de rue ainsi que trois producteurs locaux seront sur place. Des barbecues seront aussi à la disposition des campeurs et des festivaliers.
• Partenariat avec FEVE. Festival et événements verts Estrie (FEVE), un des partenaires de La Grosse Lanterne, fournit des poubelles à trois voies (déchets, recyclage, compost) et produit un rapport à la fin de chaque été sur les améliorations à apporter.

La Grosse Lanterne
Les 7 et 8 août à Béthanie, en Montérégie