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S’initier à la pêche en toute quiétude

OLYMPUS DIGITAL CAMERA Photo: Andréanne Chevalier/Métro

Avec ses deux rivières, ses 450 lacs (dont 300 destinés à taquiner le poisson) et son territoire immense sur quelque 1 400 km2, la réserve faunique Rouge-Matawin est un havre de paix idéal pour s’initier, équipement compris, à la pêche.

Lancer. Être attentif à la tension de la ligne. La ramener. Recommencer. Sentir picosser au bout. Ou pas. Ramener. Voir son ver à moitié mangé. Le changer. Lancer de nouveau. Nous sommes les seuls humains sur le lac Vitart, dans la réserve faunique Rouge-Matawin, où un couple de huards nous accueille. En route vers ce lac, situé à une vingtaine de kilomètres de notre chalet, nous n’avons d’ailleurs croisé personne; que deux chevreuils aux abords des chemins de terre dans cette nature immense.

Le ciel est radieux. Les libellules abondent. La pêche devrait être bonne, nous assure Jean-François Boily, de la réserve faunique Rouge-Matawin, qui nous guide. Les dernières personnes à être passées, quelques jours avant nous, sur ce lac poissonneux (aidé par de l’ensemencement), ont atteint leurs quotas. Nous parcourons le lac à bord de la chaloupe à notre disposition, à la recherche du meilleur spot. Nous sommes aidés par la carte bathymétrique dont on nous a fourni une copie, et par les renseignements que M. Boily a obtenus d’employés de la réserve. On essaie ici, on essaie là. Ça devrait mordre davantage où le lac est le plus profond, mais pour nous, ça sera plus près du bord que nous serons gâtés.

Gâtés… c’est un bien grand mot, en fait. Car après près de 5 heures à taquiner la truite – le temps passe sans qu’on s’en aperçoive! –, nous n’avons pas eu tellement de chance: nous avons relâché une de nos prises, et nous en rapportons seulement deux, toutes petites, attrapées à quelques minutes d’intervalle. Pas grave, la pêche est une activité imprévisible. Nous nous reprendrons certainement.

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Photo: Andréanne Chevalier/Métro

Rouge-Matawin: un séjour sans tracas
La réserve faunique Rouge-Matawin est adjacente au Parc national du Mont-Tremblant, dont elle épouse les contours les plus au nord. Elle est située à cheval entre les Laurentides et Lanaudière. L’accueil La Macaza, par où nous sommes passés, est à environ deux heures et demie de route de Montréal. Les chalets du lac Sapin, où nous étions logés, sont tout près de l’entrée du parc, à quelques kilomètres en amont du poste d’accueil. Pas besoin, donc, de faire plusieurs kilomètres de route à l’intérieur du parc pour y accéder.

En plus de la tranquillité du lac – où nous sommes les seuls autorisés à pêcher, selon le plan de pêche accordé (voir encadré) – et l’aspect méditatif inhérent à la pêche, notre séjour se déroule dans le plus grand calme. Il n’y a pas de réseau cellulaire sur le territoire de la réserve faunique. Nous partageons un bout d’accès au lac devant notre chalet avec le chalet d’à côté, mais c’est tout. Nous voyons à peine nos voisins. Nous croisons quelques personnes près du poste d’accueil, mais contrairement à l’ambiance des très populaires parcs nationaux, on trouve dans la réserve faunique un surplus – bien agréable, il faut dire – de solitude.

Les chalets sont tout équipés (avec poêle, frigo, matériel pour préparer les repas et autres accessoires, mais pas la literie). Ils possèdent une salle de bain et une véranda avec moustiquaire. En plus, on a accès à un BBQ, une chaloupe, un canot et un kayak, sans frais supplémentaires. Plusieurs personnes qui louent des chalets ne sont d’ailleurs pas des pêcheurs assidus, mais des villégiateurs qui viennent profiter des installations, nous confirme M. Boily.

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Le chalet Sapin 3 peut accueillir quatre personnes. Photo: Andréanne Chevalier/Métro

Pêche, chalets et forfaits

  • Un «plan de pêche» est donné aux pêcheurs au moment de leur arrivée. Cela signifie qu’un lac leur est assigné selon le jour de la semaine et selon leur chalet. Cela garanti l’exclusivité du lac pour les pêcheurs d’un même chalet, en plus de faire
    respecter les quotas.
  • Les espèces pêchées dans cette réserve faunique sont l’omble de fontaine (truite mouchetée), le touladi (truite grise), la truite brune, l’achigan, le doré, le brochet et la perchaude.
  • Un forfait «prêt à pêcher», parfait pour s’initier à la pêche (qui comprend hébergement en chalet, droits d’accès à la pêche, chaloupe (moteur en sus), gilets de sauvetage pour adultes, prêt de cannes à pêche, coffre et leurres) est disponible à partir de 75,75 $ par personne par jour. Un document explicatif est aussi disponible sur le site de la SEPAQ et permet de se familiariser avec les nœuds, savoir comment monter sa ligne, etc.
  • Un forfait familial (deux adultes et leurs enfants) est aussi offert à partir de 445 $ pour trois nuits. Ce forfait offre en plus une canne à pêche et un permis valide jusqu’à 18 ans pour chaque enfant.
  • Bon à savoir : la basse saison se déroule au cœur de l’été. Les tarifs sont donc moins élevés à partir du 10 ou du 31 juillet, selon les chalets. Ces dates, de même que les forfaits disponibles, varient selon les différentes réserves fauniques.

www.sepaq.com/rf/rom/
www.sepaq.com/peche

Notre journaliste était l’invitée de la SEPAQ

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