[CurioCité] Quelle est la vitesse maximale des vents qu’on peut ressentir en entrant dans une station de métro?

Cette question a été posée sur le site CurioCité où les citoyens de Montréal peuvent s’adresser directement aux journalistes de Métro et poser leurs questions.

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Si vous vous êtes déjà senti violemment poussé en entrant ou sortant d’une station du métro de Montréal, vous n’avez probablement pas halluciné.

La vitesse d’air maximale à avoir été enregistrée dans un édicule de la Société de transport de Montréal est de 68 km/h, ce qui correspond à 8 à l’échelle de Beaufort, où 0 est un temps calme et 12 est un ouragan. Marcher contre un tel vent est quasiment impossible.

C’est à la station Sauvé en 1994 que ce record a été enregistré. Dans les années 1990, plusieurs mesures aérauliques ont été effectuées par l’ancêtre de la Société de transport de Montréal (STM) pour évaluer leurs scénarios de ventilation d’urgence. Des conditions générant le maximum de vitesse d’air dans une seule porte d’édicule avaient été mises en place.

Ces courants d’air sont dûs à l’effet piston créé par le passage des voitures de métro. «En se déplaçant, la rame produit une surpression devant elle et une sous-pression derrière. La station devant elle se retrouve donc avec un pression légèrement plus élevée que la pression d’air à l’extérieur du réseau du métro», a expliqué la STM.

Les vents sont pires lorsque deux rames arrivent ou quittent en même temps et lorsque toutes les portes de l’édicule – sauf une – sont fermées. C’est l’hiver que les rafales sont les plus intenses, parce que les puits en ventilation naturelle ne sont pas ouverts.

La configuration des édicules, différents d’une station à l’autre, influence aussi la vitesse des vents générés. À titre d’exemple, en créant ces conditions «maximales», une bourrasque de 45 km/h a été calculé à Frontenac et de 39 km/h à la station Peel.