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Une fuite de gaz au camp des Alouettes

MONTRÉAL — Comme si les choses n’allaient pas assez mal chez les Alouettes… L’équipe montréalaise a dû quitter le terrain lors de l’entraînement, lundi, en raison d’une fuite de gaz.

Une odeur de gaz s’est fait sentir sur le terrain à mi-chemin de l’entraînement quotidien. Tous les joueurs et le personnel d’entraîneurs ont été contraints de quitter les lieux.

Des camions de pompiers étaient tout près, car une équipe de travailleurs semblait s’affairer sur une conduite de gaz d’importance. Les joueurs ont finalement pris les autobus, en direction du Stade olympique.

«Ce n’était pas joli, a dit le receveur de passes Duron Carter. J’avais l’impression d’être moi-même dans une citerne de propane.»

«Quand tu commences à sentir du gaz partout, il suffit que quelqu’un grille une allumette et on va avoir droit à une tragédie digne du Hindenburg. Mais bon. Je joue pour les Alouettes de Montréal. J’ai tout vu.»

Les Alouettes disputent leurs matchs au stade Percival-Molson de l’Université McGill, mais leur vestiaire est situé dans le Stade olympique, dans l’est de la ville. Depuis quelques années, soit depuis que l’Impact réquisitionne le terrain d’entraînement, les joueurs des Alouettes s’offrent une petite promenade de 10 à 15 minutes en autobus afin de se rendre au stade Hébert de Saint-Léonard, dans le nord de la ville.

«C’est quelque chose qui peut être préjudiciable, a noté Carter. Si on fait la somme de toutes les minutes que ça nous prend pour nous rendre à l’entraînement, ça équivaut à peu près à un mois de moins d’entraînement. Ça nous fait mal. »

Ce détail semblait n’avoir aucune importance quand les Alouettes (2-4) ont remporté la coupe Grey en 2009 et 2010. Mais cette année, ça ne va pas bien. Les Alouettes ont été vaincus 38-18 à domicile face aux Lions de la Colombie-Britannique et ils se préparent à affronter les Eskimos, jeudi, à Edmonton.

La question récurrente de la semaine concerne le botteur Boris Bede. Figurant parmi les meilleurs botteurs de précision de la Ligue canadienne de football en 2015 avec un pourcentage de réussite de 90 pour cent, Bede n’a touché la cible que sept fois en 16 tentatives cette saison. Le Français a raté un botté de précision de 46 verges contre les Lions et il a complètement raté un botté de dégagement qui n’a franchi que 12 verges.

L’entraîneur et directeur général Jim Popp a accordé des essais à plusieurs botteurs ces derniers jours, mais il dit que les chances que Bede joue contre les Eskimos sont de 50-50. Il prendra sa décision, mardi, avant que l’équipe s’envole pour Edmonton. Mais peu importe son choix, Bede sera du voyage.

«On ne se débarrasse pas de Boris, a assuré Popp. S’il ne joue pas cette semaine, ça fait partie du processus afin qu’il retrouve sa touche.

«Il a un talent fou et il peut jouer dans cette ligue durant des années. Il connaît tout simplement des ennuis présentement.»

Bede, qui précise que le problème est d’ordre mental, a démontré sa classe en allant serrer la main de ses potentiels remplaçants durant l’entraînement.

Certains coéquipiers semblent toutefois frustrés de voir des poussées à l’attaque se terminer sans points — même pas un simple —, alors qu’ils espéraient voir au moins trois points au tableau indicateur. Carter, notamment, s’est demandé s’il conserverait son poste advenant qu’il échappe des ballons à profusion.

Mais le vétéran Nik Lewis ne veut pas blâmer Bede.

«On doit inscrire sept points au tableau, souligne Lewis. S’il faut s’en remettre aux arbitres, au botteur ou à l’unité défensive pour sauver les meubles, tu n’as pas le droit d’en vouloir aux autres, parce que tu n’as pas fait ton travail non plus.

«Certains joueurs ont joué mieux que d’autres, mais collectivement, nous n’avons pas inscrit assez de touchés pour remporter des matchs. Donc, je ne vais pas blâmer un coéquipier qui fait quelques erreurs ou qui rate quelques bottés.»

La fuite de gaz est survenue au moment où les Alouettes s’appliquaient à peaufiner leurs jeux à l’attaque, ce qu’ils ont fait une fois arrivés au Stade olympique.

«Quand tu joues à Montréal, il faut savoir s’adapter et s’ajuster, donc, il n’y aura pas d’excuses, a ajouté le secondeur Bear Woods. Des éclairs aux pannes d’électricité en passant par les fuites de gaz, tout va bien aller…

«Il se produit toujours quelque chose qui est hors de notre contrôle. Nous sommes habitués.»

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