Soutenez

Crosby a un riche historique avec Équipe Canada

Jonas Siegel, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

TORONTO — Quand Sidney Crosby a fait ses débuts sur la scène internationale, Équipe Canada a frappé un mur.

C’était il y a 13 ans, lors de l’été 2003, et quand Crosby venait tout juste de célébrer son 16e anniversaire de naissance. Il était de loin le plus jeune joueur au sein de la formation canadienne des moins de 18 ans qui visait une huitième médaille d’or d’affilée au Championnat mondial dans cette catégorie. Malgré la présence de l’enfant prodige, le Canada avait terminé en quatrième position, après avoir encaissé un revers de 8-2 face aux Tchèques lors du match pour le bronze.

Mais c’était loin d’être un signe des choses à venir pour Crosby sur la scène internationale.

Le natif de Cole Harbour, en Nouvelle-Écosse, a depuis tout gagné pour l’unifolié, sauf la Coupe du monde. Il participera à ce tournoi pour une première fois plus tard cette semaine.

Crosby a gagné l’or au Championnat du monde junior, au Championnat du monde et deux fois aux Jeux olympiques.

«Je pense qu’à chaque fois que vous représentez votre pays, il y a beaucoup de fierté en jeu», a raconté Crosby, jeudi.

Son «but en or» aux Jeux de Vancouver en 2010 est un des plus grands moments de l’histoire sportive du pays. Et Crosby a répondu aux attentes de plus en plus importantes qui viennent avec le fait d’être reconnu comme étant le plus grand joueur de sa génération.

«Pour Sid et certains jeunes, ils ont une cible dans le dos et c’est parfois difficile à accepter, a dit Ryan Getzlaf, qui a souvent côtoyé Crosby au sein de l’équipe canadienne. Les gens ont des attentes si élevées et ils oublient parfois que ce ne sont que des joueurs de hockey, des êtres humains. Mais ça fait partie de son quotidien et il le gère très bien.»

Après l’échec de 2003 avec Équipe Canada, Crosby, encore le plus jeune joueur avec l’équipe, a aidé l’unifolié à gagner l’argent en 2004 au Championnat du monde junior. Un an plus tard, avec une équipe remplie de futures vedettes incluant Getzlaf, Shea Weber et Patrice Bergeron, les Canadiens ont remporté l’or en écrasant la Russie 6-1 lors du match pour l’or.

Tous les membres d’Équipe Canada cette année-là étaient nés en 1985 ou en 1986, sauf Crosby, qui est né le 7 août 1987.

Crosby a dominé l’équipe canadienne l’année suivante au Championnat mondial avec 16 points, mais le Canada a terminé en quatrième position.

Quatre ans plus tard, en 2010, Crosby a marqué l’imaginaire des Canadiens en marquant le but gagnant en prolongation en finale face aux États-Unis aux Jeux de Vancouver.

Crosby répète qu’il ne pense pas souvent à ce but, mais qu’il demeure un «excellent souvenir». Même si la Coupe du monde n’a pas le même profil que les Olympiques, il s’agit d’une autre occasion pour les hockeyeurs canadiens de briller sur leurs terres.

«Je pense qu’il y a toujours de la pression, mais nous la ressentons encore plus quand nous jouons au Canada, a dit Crosby, qui a gagné sa deuxième coupe Stanley avec les Penguins de Pittsburgh la saison dernière. Mais c’est quelque chose que nous devons utiliser à notre avantage.»

Même s’il n’a pas beaucoup produit offensivement aux Jeux de Sotchi en 2014, Crosby a tout de même fait sa marque. Il avait contrôlé le jeu et avait inscrit un but en finale, lors de la victoire de 3-0 du Canada face à la Suède.

Après l’élimination des Penguins de Pittsburgh en deuxième ronde des séries de la LNH en 2015, Crosby s’est rendu en République tchèque pour le Championnat mondial et il a aidé le Canada à mettre fin à une disette de huit ans sans médaille d’or. Il a accumulé 11 points en neuf matchs et a récolté un but et une aide en finale.

«Je pense qu’à chaque fois que je suis sur la glace, je travaille fort pour offrir mon meilleur. Et dans ces tournois, c’est un match, pas une série, a rappelé Crosby. Je pense que ce format force les joueurs à tout donner sans quoi l’équipe sera éliminée.»

La prochaine étape est la Coupe du monde, où Crosby sera encore une fois le capitaine de l’équipe canadienne. L’étoile la plus brillante parmi une constellation d’étoiles.

«Il est toujours sous les projecteurs, a dit John Tavares, sélectionné au premier rang du repêchage de la LNH quatre ans après Crosby. Il a accompli beaucoup de choses et il mérite tous les succès et l’attention. Et il gère tout ça d’une excellente manière, ce qui est probablement encore plus impressionnant.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.