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Wetenhall souhaitait voir plus de discipline

John Woods / La Presse Canadienne Photo: John Woods
Frédéric Daigle, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Il ne faut pas compter sur la famille Wetenhall pour jeter le blâme sur Jim Popp pour les récents insuccès des Alouettes de Montréal. Mais Andrew Wetenhall, gouverneur et copropriétaire, a admis du bout des lèvres qu’il y avait des problèmes à régler.

«Sans l’ombre d’un doute, nous souhaitions voir une plus grande discipline au sein de l’équipe, a-t-il déclaré avant le tournoi de golf annuel de l’équipe, au club Saint-Raphaël, sur l’île Bizard. Au cours des huit ou neuf premiers matchs de la saison, nous menions la ligue pour les pénalités, nous sommes maintenant deuxièmes. Ce n’est pas le genre de statistique dont vous vous vantez. Nous voulions avoir une approche plus structurée dans la conduite quotidienne des opérations football. Jim, comme nous, croyait que Jacques (Chapdelaine) était la personne qui pouvait rapidement apporter cela à l’équipe.

«Jim est une excellente tête de football. Il connaît ce sport, les joueurs, les jeux: il connaît ce sport sous toutes ses coutures, a-t-il poursuivi. Il n’a pas été, lors de ce dernier séjour à la tête de l’équipe, le meilleur entraîneur qui soit. Je veux que ce soit clair: si vous regardez à tous les niveaux, il y a des entraîneurs qui connaissent de très mauvaises séquences et qui finissent par avoir d’énormes succès. je ne veux pas critiquer le travail de Jim comme entraîneur, parce que vous ne pouvez pas juger du succès d’un entraîneur en regardant une ou deux saisons.

«Ceci dit, Jim s’est avéré un brillant directeur général dans cette ligue. C’est sa force et sa passion. Quand nous avons décidé l’an dernier qu’il demeurait en poste comme entraîneur-chef, nous savions que c’était en attendant que nous trouvions une meilleure solution et qu’il retournerait comme d.g.»

Dimanche, à la suite du premier entraînement tenu par Chapdelaine, promu lundi dernier, les joueurs ne se sont pas gênés pour encenser sa «direction claire».

«Je pense que n’importe quelle équipe qui a une fiche de 3-9 et dont les joueurs sont frustrés, peu importe le changement, il sera bien reçu, a nuancé le président et chef de la direction, Mark Weightman. (…) La réaction que nous avons vue, c’est celle de gens qui ont hâte de tourner la page.

«Je pense que l’une des forces de Jacques, c’est qu’il est structuré dans tout ce qu’il fait, a ajouté Weightman. Je pense que c’est probablement ce qui le différencie davantage de Jim et que les joueurs apprécient.»

Pas une opération charme

La direction de l’équipe a de nouveau défendu le choix de Chapdelaine, précisant qu’il ne s’agissait pas d’une opération charme que d’offrir le poste d’entraîneur-chef à un francophone pour la première fois de son histoire.

«Ce serait malhonnête de dire que ça été un gros facteur, car nous avons toujours dit qu’à talent égal, nous allions prendre un francophone, a indiqué Weightman. Je pense que Jacques est la personne la plus qualifiée pour prendre la tête de l’équipe et redresser la situation dans le moment. Mais c’est certain que c’est une énorme valeur ajoutée que d’avoir un francophone comme entraîneur-chef des Alouettes.»

Coïncidence? Le premier match de Chapdelaine à la barre de l’équipe, le 2 octobre, contre les Argonauts de Toronto, pourrait être le premier de la saison disputé devant une salle comme à Percival-Molson.

Quoi qu’il en soit, autant Wetenhall que Weightman admettent que l’équipe doit redoubler d’ardeur pour regagner cet appui du public, qui s’est effrité au cours des dernières années. Tant les abonnements saisonniers que les assistances sont en baisse, ce qui ne ment pas.

«Ça fait trois saisons maintenant que nous avons des fiches décevantes. Trouvez-moi un sport où une équipe n’a pas besoin de redoubler d’efforts pour vendre ses billets quand ça va moins bien, a questionné Weightman. Avec la fiche que nous avons, c’est plus difficile, bien que nous ayons une moyenne de plus de 19 000 spectateurs à nos matchs. Ce n’est pas rien, surtout que c’est toujours plus difficile l’été que l’automne.»

«Nos assistances et nos abonnements sont en baisse depuis deux ou trois saisons: quand vous êtes à la tête d’une entreprise et que vos ventes sont en baisse, ça vous inquiète, a aussi admis Wetenhall. C’est notre responsabilité de mettre la meilleure équipe possible sur le terrain. Nous avons tenté de le faire, mais nous n’avons pas gagné suffisamment de matchs. Nos partisans veulent nous voir gagner des matchs.

«Nous mettons beaucoup d’efforts pour que les gens vivent une expérience excitante quand ils assistent à nos rencontres. C’est plus facile d’avoir une meilleure expérience quand votre équipe gagne, nous le savons. Mais notre job est du divertissement. Nous espérons que lorsque les gens viennent au stade, ils soient divertis, même si nous ne sommes pas capables de l’emporter à la fin du quatrième quart.»

Pas à vendre

Par ailleurs, Wetenhall a démenti les rumeurs au sujet de la mise en vente de l’équipe.

«La première fois que nous en avons entendu parler, c’est quand les médias en ont parlé. Nous ne sommes pas près de vendre la concession. Nous n’avons pas été sollicités pas plus que nous avons tâté l’intérêt de potentiels acheteurs.

«Ce n’est pas amusant de perdre de l’argent, ce n’est pas plus amussant de perdre des matchs de football. Nous sommes heureux de faire partie de cette communauté. Nous demandons à nos joueurs d’être des inspirations dans cette ville et dans cette province. Nous aimerions avoir une équipe championne sur le terrain et nous espérons que la communauté continuera de nous donner son appui. C’est à nous de commencer à gagner des matchs», a-t-il conclu.

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