Beaulieu et Pateryn font gagner le Canadien, 5-2

MONTRÉAL — Leurs casiers respectifs sont situés côte à côte dans le vestiaire et ils ont évolué ensemble à leurs débuts professionnels. Voilà qui explique peut-être pourquoi Nathan Beaulieu et Greg Pateryn semblent si bien s’entendre sur la patinoire.

Beaulieu a récolté un but et trois passes, Pateryn a ajouté trois mentions d’aide et le Canadien a signé une première victoire en matchs préparatoires, défaisant les Capitals de Washington par le score de 5-2 mardi soir au Centre Bell.

Beaulieu et Pateryn ont passé la soirée ensemble et joué pendant environ 26 minutes chacun, incluant plus de huit minutes chacun lors de supériorités numériques. En plus de contribuer à l’attaque, ils ont distribué une bonne part de mises en échec et bloqué plusieurs tirs.

«J’ai joué avec ‘Nate’ dans le passé et nous avons une belle chimie, a affirmé Pateryn. C’est facile de jouer avec lui. Nous savons où nous nous trouvons sur la patinoire et nous communiquons. Il m’envoie la rondelle sur la palette, je lui envoie la rondelle sur la palette et elle est hors de notre territoire», a expliqué.

Beaulieu et Pateryn, les deux seuls défenseurs de la dernière saison dépêchés dans la mêlée par Michel Therrien mardi, ont uni leurs efforts à ceux de l’attaquant Alexander Radulov pour donner le ton en début de rencontre.

À son premier match contre un club rival dans l’uniforme du Canadien, Radulov a inscrit un but et une aide, chaque fois en avantage numérique, en première période. L’attaquant russe a d’abord fait dévier un tir de Pateryn, avant de servir une passe savante à Beaulieu, permettant au jeune défenseur de porter la marque 2-0 en première période.

«Il joue avec tellement de confiance et il sait où sont les joueurs sur la glace, a noté Beaulieu, qui n’a jamais obtenu plus de deux points dans un match depuis son arrivée dans la Ligue nationale. Aujourd’hui, c’était son premier match et il a bâti une chimie avec six autres joueurs. Ça m’emballe de voir ce qu’il pourra nous apporter cette saison.

«Je savais qu’il était bon, a-t-il aussi déclaré, mais tu ne sais jamais à quel point un joueur est bon tant que tu ne joues pas avec lui. Il est vraiment spécial. La chose avec lui, c’est qu’il veut tellement. S’il commet un revirement, il est le premier joueur à vouloir récupérer la rondelle.»

Un autre nouveau venu du Canadien s’est fait remarquer, mais pour des raisons bien différentes. Avec 2:10 à écouler au deuxième vingt, Andrew Shaw a servi une violente mise en échec par derrière à l’endroit du défenseur Connor Hobbs, qui lui tournait le dos près de la rampe, derrière le filet des visiteurs.

Nathan Walker s’est aussitôt porté à la défense de son coéquipier et a engagé le combat contre Shaw. Le combatif attaquant du Canadien a non seulement eu le meilleur, il s’est même permis d’inviter la foule à l’encourager de sa main droite pendant qu’il retenait le chandail de son adversaire de l’autre main.

«Il est mon joueur préféré. C’était incroyable!, a lancé Beaulieu, quand il a été invité à commenter la réaction de Shaw. Peut-être qu’au cours des dernières années il nous manquait un peu d’émotion, et c’est un élément qu’il amène. J’adore ça. Il est robuste et passionné de hockey. Il pouvait me rendre fou l’année dernière», a ajouté Beaulieu.

Mais la soirée de travail de Shaw s’est aussitôt terminée, alors que les arbitres lui ont imposé deux pénalités majeures, une punition de mauvaise conduite et une inconduite de partie. Reste à voir si les autorités de la Ligue nationale séviront à l’endroit de Shaw, et de quelle manière.

Par ailleurs, Hobbs est revenu dans le match et a même obtenu une passe sur le deuxième but de son équipe.

«La chose la plus importante dans tout ça, c’est que le joueur n’a pas été blessé, a commenté Therrien. C’est très important. Je n’ai pas eu la chance de voir la reprise. De mon angle derrière le banc, c’est dur de voir le coup. Ça s’est passé vite. La chose primordiale, c’est qu’il n’y a pas eu de blessures», a-t-il répété.

Le Canadien reprendra le collier jeudi soir en accueillant l’entraîneur-chef Guy Boucher et les Sénateurs d’Ottawa.