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Le Canada domine la planète hockey depuis 2010

Jonas Siegel, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

TORONTO — Cinq joueurs de la dernière équipe canadienne à avoir perdu sur la scène internationale ont depuis accroché leurs patins. Un autre a passé la dernière campagne en Allemagne.

Ça fait longtemps qu’Équipe Canada n’a pas perdu de match. La dernière fois, la renconte s’était terminée 5-3 en faveur des États-Unis en ronde préliminaire aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010. Les représentants de l’unifolié connaissent une séquence époustouflante depuis maintenant près de sept ans, ayant gagné 16 matchs consécutifs et trois tournois disputés selon la formule des séries. Ils ont obtenu au passage deux médailles d’or olympiques et soulevé le trophée de la Coupe du monde en 2016.

«Tout le monde veut battre Équipe Canada, a déclaré le joueur par excellence de la Coupe du monde, Sidney Crosby. Les attentes sont très élevées ici, nous en sommes conscients.»

Les statistiques sont ahurissantes depuis le début de cette séquence de succès: le Canada a écrasé ses adversaires 62-20 au total des buts marqués et les a dominés 40-26 en moyenne au chapitre des tirs au but. Leurs rivaux ont dominé cette colonne que sept fois en 50 périodes de jeu. De plus, les Canadiens n’ont conclu qu’un seul match en ayant décoché moins de tirs au but que leurs adversaires.

Étonnamment, le Canada n’a tiré de l’arrière au score qu’à trois reprises depuis leur dernière défaite. Ces trois déficits ont été enregistrés lors de la Coupe du monde de 2016, et deux d’entre eux ont duré moins de trois minutes au total.

L’entraîneur-chef Mike Babcock était derrière le banc du Canada pour les trois dernières conquêtes majeures — celles des JO de Vancouver en 2010, de Sotchi en 2014 et de la Coupe du monde —, et pour y parvenir il a réuni un noyau de sept joueurs: Crosby, Shea Weber, Corey Perry, Jonathan Toews, Ryan Getzlaf, Drew Doughty et Patrice Bergeron. D’autres joueurs tels que Carey Price, Marc-Édouard Vlasic, Alex Pietrangelo et John Tavares ont brillé en 2014 et 2016, mais pas à Vancouver en 2010 car l’équipe était davantage un amalgame de vétérans et d’étoiles montantes.

Chris Pronger (retraité), Martin Brodeur (retraité), Jarome Iginla, Dan Boyle (retraité), Brendan Morrow (retraité) et Scott Niedermayer (retraité) constituaient la colonne vertébrale de cette équipe qui ne tentait pas uniquement de remporter l’or chez elle, mais de venger la désastreuse septième place signée aux Jeux de Turin en 2006.

Même s’il était de loin supérieur aux autres pays, le Canada n’a jamais véritablement trouvé son erre d’aller à la Coupe du monde, une réalité qui n’a pas été démentie par Babcock après le couronnement de son équipe. Les Canadiens ont néanmoins trouvé une façon de connaître une fois de plus un dénouement heureux.

«Chaque fois qu’un tournoi commence, (les observateurs) disent: ‘O.K., cette équipe-là est bonne, et celle-là aussi’, a déclaré Babcock. En fin de compte, tu dois livrer la marchandise, et vous direz ce que vous voudrez du match de ce soir, mais nous avons livré la marchandise.»

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