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Bowness: Drouin n’a pas fini de s’améliorer

Michel Lamarche, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Jonathan Drouin n’a pas toujours fait les manchettes pour les bonnes raisons la saison dernière. Mais maintenant que l’épisode entourant sa demande de transaction est derrière lui et derrière l’organisation du Lightning de Tampa Bay une fois pour toutes, l’attaquant québécois fera parler de lui en termes élogieux pendant longtemps.

C’est du moins l’avis qu’a exprimé l’entraîneur-adjoint Rick Bowness après la séance d’entraînement de l’équipe mercredi après-midi au Centre Bell.

À la veille du premier duel entre le Lightning et le Canadien cette saison, Drouin totalise deux buts et trois mentions d’aide en six matchs. Selon Bowness, il poursuit sur sa lancée du printemps dernier lorsqu’il avait inscrit cinq buts et neuf mentions d’aide en 17 rencontres éliminatoires.

Ce rendement lui avait conféré le troisième rang au sein de sa formation, à égalité avec le défenseur Victor Hedman.

«L’an dernier, pendant les séries, il a montré à quel point il pouvait être un joueur dominant, rapide et talentueux et à quel point il pouvait être menaçant avec la rondelle, a déclaré Bowness.

«Jusqu’à maintenant, il a réalisé de belles pièces de jeu et a marqué un superbe but hier soir (mardi, contre les Maple Leafs de Toronto). Et lorsqu’il se présente devant vous et qu’il a de l’espace pour manoeuvrer, il est vraiment dangereux. En gros, il a repris là où il avait laissé lors des dernières séries éliminatoires.»

Selon Bowness, Drouin possède un talent peu commun.

«Il est l’un des rares joueurs dans la ligue qui peut tirer au filet pendant qu’il est en mouvement et sans ralentir. Il possède les mains et la coordination pour y arriver. Un gardien ne sait jamais quand il va décocher son tir et dans quelle direction va aller la rondelle. Et vous allez le voir effectuer de belles passes, car il sait où se trouvent ses coéquipiers.»

Satisfait de son jeu jusqu’à maintenant, Drouin a fait remarquer qu’il a l’impression d’avoir plus de temps pour réagir sur la glace. Là aussi, tout a pris naissance le printemps dernier, estime l’attaquant de Sainte-Agathe.

«Je pense que ç’a commencé en deuxième ronde, contre les Islanders. Je voyais mieux le jeu. On aurait dit que j’avais plus de temps avec la rondelle. Aujourd’hui, je vois des choses que je ne voyais pas il y a un an. La confiance et l’expérience y sont probablement pour quelque chose», a-t-il avancé.

Interrogé à ce sujet, Bowness arrive facilement à une explication.

«Il se rend dans les espaces vacants beaucoup plus rapidement, a noté Bowness. Il se sert de ses talents de patineur pour se démarquer, ce qui lui permet d’acheter du temps.

«Si vous ne patinez pas dans cette ligue, la pression défensive est tellement forte que vous ne pourrez pas compléter des jeux. Mais lorsque vous possédez sa rapidité d’exécution et ses qualités de patineur, vous pouvez vous défaire de vos couvreurs et vous réalisez ensuite que vous avez plus de temps pour effectuer des jeux.»

Si Drouin a retrouvé Ondrej Palat, avec lequel il a connu du succès lors des dernières séries, il évolue avec un joueur de centre qu’il apprend à connaître en Tyler Johnson.

«Il est un joueur incroyable, a affirmé Johnson. Il a connu un bon départ et son talent est évident. Mais il travaille aussi très fort et il a confiance en lui. Nous travaillons encore à développer notre chimie car nous n’avions jamais été réunis, mais c’est facile de jouer avec lui à cause de tout son talent.»

Avec tout ce talent et ces habiletés, il ne reste plus qu’à se montrer patient avec Drouin, rappelle Bowness.

Celui-ci compare la situation dans laquelle se trouve Drouin à celle d’un porte-couleurs des Bruins de Boston qui connaît un départ canon.

«Il ne fera que s’améliorer. Il est encore jeune; il n’a que 21 ans. Avons-nous vu le meilleur qu’il peut offrir? Non. Dans quatre ou cinq ans, nous allons tous dire ‘Wow, quel joueur offensif’!

«Avec de jeunes joueurs offensifs comme lui, vous devez être patient, a renchéri Bowness. Vous voyez jusqu’où il peut aller, mais vous devez lui donner le temps de s’y rendre, de croître sur la patinoire et à l’extérieur. Je regarde un joueur comme Brad Marchand, au sujet duquel il y a eu des doutes. Aujourd’hui, il est dominant. Lorsque vous croyez qu’un joueur peut réaliser de grandes choses, il faut lui permettre de grandir. Jonathan a un bel avenir.»

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