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Maxence Parrot est déjà en mode olympique

Marc Delbès, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — À l’aube d’une nouvelle saison, le planchiste Maxence Parrot trépigne d’impatience. Et à 15 mois des Jeux de Pyeongchang, le Bromontois veut s’assurer de ne pas revivre l’incertitude de 2014. Cette fois, il entend tout mettre en oeuvre pour confirmer sa place au sein de l’équipe olympique canadienne au plus tôt.

«J’ai déjà vécu le processus de sélection avant d’obtenir mon billet pour les Jeux de Sotchi. Mais je l’ai su seulement deux semaines avant. C’était un peut stressant. Les jeux arrivent et tu ne sais même pas si tu vas y participer, s’est rappelé Parrot, qui s’envole pour Pékin mercredi en vue d’une épreuve de big air qui sera présentée la semaine prochaine au Nid d’oiseau.

«Mon but cette fois, c’est de me qualifier dès cette année. Comme ça, j’aurai l’esprit libre. Je n’aurais plus besoin d’y penser.»

Pour concrétiser son objectif, l’athlète de 22 ans a prévu un calendrier un peu plus chargé que ces dernières saisons.

«À mes débuts, je disputais environ 25 compétitions par année. Mais un autre volet de notre sport, c’est de faire des tournages vidéos et des séances de photos, ce que j’adore. Donc, j’avais réduit le nombre de mes compétitions à environ 10 par année. Cette saison, je vais toutefois en disputer environ 15 compte tenu du processus de sélection olympique.»

Parrot prendra ainsi part à quatre ou cinq étapes de la Coupe du monde FIS de surf des neiges, avec à l’enjeu les précieux points indispensables à sa sélection olympique — les trois meilleurs résultats de la saison seront conservés. Il sera d’ailleurs à Pyeongchang, en Corée du Sud, les 25 et 26 novembre pour participer à une Coupe du monde qui servira également d’épreuve test.

Son programme prévoit également des épreuves du World Snowboard Tour, comme la semaine prochaine à Pékin, et des compétitions indépendantes, comme les X Games et le Dew Tour. Et il n’a pas l’intention de rater le rendez-vous du Jamboree de Québec à la mi-février alors que des épreuves de slopestyle et de big air seront présentées.

«Depuis la disparition du Shakedown à St-Sauveur, il s’agit de la seule compétition où je peux compétitionner devant mes parents et amis. C’est certain que je vais être au rendez-vous.»

Vive rivalité

Même s’il s’est beaucoup amélioré depuis sa 5e place aux JO — son palmarès depuis en témoigne —, Parrot réalise que sa tâche s’annonce ardue pour se qualifier au sein de l’équipe olympique canadienne. Le Canada pourra déléguer quatre planchistes à Pyeongchang mais au moins six candidats sont sur les rangs.

Outre Mark McMorris, médaillé olympique de bronze, et Sébastien Toutant, 9e à Sotchi, il faut aussi compter sur Michael Ciccarelli, Darcy Sharpe et Tyler Nicholson.

«Les six, nous avons le talent pour nous qualifier pour les Olympiques. Ce ne sera pas facile. La compétition sera vive entre nous. Michael, Darcy et Tyler n’ont pas encore gagné beaucoup de titres. Mais au niveau des manoeuvres, ils ont ce qu’il faut pour gagner. Ils nous poussent dans le dos.»

Deux planchistes canadiens s’assureront leur sélection grâce à leurs résultats de la présente saison. Les deux autres places seront attribuées quelques semaines avant les Jeux, qui auront lieu du 9 au 25 février 2018.

Parrot a toutefois un atout dans sa manche. Il y a trois semaines à l’entraînement en Suisse, il est devenu le premier à réussir un double backside rodeo 1440. Il s’agit d’une manœuvre qui implique deux pirouettes arrière et quatre tours sur lui-même en position backside.

«Je suis un athlète qui adore tenter de nouvelles choses, pousser mon sport plus loin. C’était mon dernier entraînement avant le début de la saison et j’en ai profité pour tenter cette nouvelle manoeuvre jamais réalisée. Ça n’a pas été facile. Il a fallu que je m’y reprenne 11 fois avant de la réussir.»

Pour cette raison, il n’entrevoit pas la tenter en compétition en début de saison.

«C’est certain que j’aimerai essayer la manoeuvre en compétition cette année. Sauf que je manque encore de constance en l’exécutant. Je vais encore beaucoup la pratiquer à l’entraînement. Espérons que je puisse la tenter d’ici la fin de la saison.»

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