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Maciocia quittera-t-il les Carabins?

Danny Maciocia
L'ancien entraîneur des Carabins, Danny Maciocia Photo: Photo: Gracieuseté - James Hajjar
Alexandre Geoffrion-McInnis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Danny Maciocia pourrait être sur les lignes de côté du CEPSUM pour la dernière fois de sa carrière, samedi après-midi, alors que les Carabins de l’Université de Montréal accueilleront le Rouge et Or de l’Université Laval dans le cadre du match de la Coupe Dunsmore.

S’ils s’inclinent, les Carabins pourraient devoir dire adieu à Maciocia, l’un des principaux artisans de la transformation de leur programme de football, qui est devenu en cinq ans l’un des plus dominants au Québec. Depuis l’annonce du départ du directeur général Jim Popp des Alouettes de Montréal lundi matin, Maciocia doit composer avec les rumeurs persistantes à son sujet à l’effet qu’il soit l’un des principaux candidats à sa succession.

Maciocia a obtenu sa première chance dans la LCF avec les Alouettes en 1996, et la direction lui a confié dès l’année suivante le poste d’entraîneur des porteurs de ballon. Il a ensuite obtenu une promotion au poste de coordonnateur offensif en 2001, avant de quitter l’organisation à la suite de l’embauche de Don Matthews au poste d’entraîneur-chef, en 2002.

Même s’il est demeuré évasif quant à son intérêt pour le remplacer, Maciocia semble avoir une idée claire de ce qu’il recherche pour son avenir dans le football professionnel. Et il n’est pas passé par quatre chemins pour faire connaître le fond de sa pensée, mardi après-midi, lors d’un point de presse tenu au CEPSUM.

«Si jamais je retourne dans la Ligue canadienne de football, j’aimerais y retourner à titre de directeur général, a confié celui qui a agi à titre de directeur général des Eskimos d’Edmonton de 2007 à 2010, en plus d’être entraîneur-chef de 2005 à 2008. Je pense que je suis mieux placé pour bâtir des équipes que je ne l’étais auparavant. J’ai beaucoup appris lors de mes deux dernières années à Edmonton. Ces expériences-là m’ont aidé énormément à bâtir notre programme ici, à Montréal. C’est donc quelque chose qui pourrait m’intéresser.

«Ceci étant dit, si je dois demeurer entraîneur, il y a de fortes probabilités pour que ce soit à ce niveau-ci, dans les rangs universitaires», a ajouté Maciocia, qui a répété à maintes reprises qu’il n’avait pas reçu d’appel du président de l’équipe, Mark Weightman, ou encore d’un des propriétaires, Robert et Andrew Wetenhall, pour s’enquérir de ses services.

Le Montréalais de 49 ans, qui s’est dit flatté de voir que son nom circule toujours parmi les candidats au poste de directeur général des Alouettes, a par ailleurs ailleurs profité de l’occasion pour offrir un bref aperçu de sa vision des Alouettes pour l’avenir.

«La force de cette organisation dans le passé, c’était sa stabilité. On a procédé à de nombreux changements d’entraîneurs au cours des dernières années, sans parler de ceux au poste de quart-arrière — je pense qu’ils sont rendus à 10 ou 12 quarts partants pendant au moins un match depuis l’annonce de la retraite d’Anthony (Calvillo), a-t-il rappelé. Il faut aller chercher de la stabilité, d’en haut jusqu’en bas. Et il faut établir une identité claire pour cette équipe, qui soit partagée par tout le monde.

«Rendu-là, il faut que tu t’assoies et que t’établisses les tâches du directeur général, de l’entraîneur-chef et de la direction, a-t-il poursuivi. Et surtout, être certain que le propriétaire est d’accord avec ta vision des choses et qu’on pousse tous dans la même direction.»

Pour que cette vision se concrétise, Maciocia a indiqué que les Alouettes devraient miser davantage sur les jeunes footballeurs québécois, qui proviennent d’un réseau qu’il connaît comme le fond de sa poche.

«Ça ne me gêne pas de le dire, a évoqué le Québécois qui fait partie du programme de football universitaire des Carabins depuis 2011. Pour deux joueurs au talent équivalent, il faut toujours prioriser celui qui provient du Québec. C’est une responsabilité qu’ont les Alouettes. Et ce jeune-là, qui portera cet uniforme-là, le fera avec beaucoup de fierté. Et il faut se dire les vraies affaires, ça peut attirer du monde dans les estrades aussi. Si la moitié de tes meilleurs joueurs canadiens sont québécois, et bien ils doivent être dans l’alignement.

«Ensuite, tu ajoutes de bons Américains, avec un bon quart-arrière, et soudainement il y a de bonnes probabilités pour que tu joues à guichets fermés à chaque semaine. Mais entre le dire, et le faire, il reste beaucoup de travail à faire», a-t-il convenu.

Mais avant de mettre son plan à exécution, Maciocia devra s’assurer que ses hommes soient prêts à affronter le Rouge et Or pour la huitième fois dans le match de championnat du circuit universitaire québécois, et la première au CEPSUM depuis 2004. Les Bleus tenteront de remporter la coupe Dunsmore pour la troisième année d’affilée.

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