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ÉCJ: Des choix déchirants à prévoir en défensive

Guillaume Lepage, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

CHICOUTIMI, Qc — Les dirigeants d’Équipe Canada junior n’auront pas à se casser la tête lorsque viendra le temps de trouver des joueurs talentueux pour composer leur brigade défensive en vue du Championnat du monde. Ils risquent plutôt d’avoir des choix déchirants à faire, surtout chez les défenseurs québécois.

Avec le retour de Thomas Chabot et les présences quasi-assurées de l’espoir du Canadien, Noah Juulsen, et du 13e choix du dernier repêchage de la Ligue nationale, Jake Bean, à la ligne bleue, les postes disponibles risquent de se faire rares pour des défenseurs prometteurs comme Samuel Girard, Jérémy Lauzon et Philippe Myers.

Surtout si les Coyotes de l’Arizona décident de prêter Jacob Chychrun à la formation canadienne le temps du tournoi, qui sera disputé à Toronto et à Montréal pendant le temps des fêtes.

Les deux matchs de la série Canada-Russie présentés cette semaine entre les espoirs de la LHJMQ et les étoiles de la Russie revêtent donc une importance particulière pour les arrières québécois, qui risquent d’être au coeur d’une lutte plus qu’intéressante jusqu’au tout dernier moment.

«Je ne veux pas m’avancer, mais ça fait longtemps que la LHJMQ n’a pas eu autant de défenseurs de qualité qui ont une chance de percer la formation d’Équipe Canada», a lancé l’entraîneur-adjoint de l’équipe de la LHJMQ, Yanick Jean, après l’entraînement de lundi.

Pour le match de mardi à Chicoutimi, Girard sera jumelé à Chabot tandis que Lauzon et Myers, des coéquipiers chez les Huskies de Rouyn-Noranda, feront équipe. La troisième paire sera composée par Frédéric Allard et Guillaume Brisebois, respectivement des choix de troisième ronde en 2016 et en 2015.

Les principaux intéressés sont bien au courant de la course qui se dessine, mais ils ne semblent pas trop s’en faire.

«Cette année, je pense que nous avons un bon groupe de défenseurs et je suis sûr que ça va être intéressant, a analysé Lauzon. C’est sûr que j’en parle avec Philippe. Nous aimerions faire l’équipe ensemble. Tout est possible. Nous allons nous aider sur la patinoire et nous allons tout faire pour bien paraître.»

Lauzon et Myers devront profiter de l’occasion pour se faire remarquer, eux qui ont respectivement été limités à sept et 10 matchs depuis le début de la saison en raison des blessures. Lauzon, un espoir des Bruins de Boston, a déjà une longueur d’avance puisqu’il a été parmi les derniers joueurs retranchés en décembre dernier en compagnie de Juulsen.

«J’ai beaucoup plus d’expérience, a-t-il dit. L’an dernier, c’était la première fois que j’endossais le chandail du Canada. J’ai maintenant un bagage et je vais essayer de l’utiliser.»

Le cas Girard

Il sera intriguant de voir le sort qui sera réservé à Girard, qui a été ignoré l’an dernier et qui a par la suite terminé la saison avec le meilleur rendement offensif dans la Ligue canadienne.

Le Robervalois est certes moins imposant que ses comparses à cinq pieds 10 pouces et 162 livres, mais il a déjà prouvé que son petit gabarit n’était pas un facteur.

Son impressionnant camp d’entraînement avec les Predators de Nashville, l’équipe qui l’a repêché au 47e lors du dernier encan de la LNH, et son fulgurant début de saison avec les Cataractes de Shawinigan — 24 points en 14 matchs —pourraient certainement jouer en sa faveur.

«Je ne pense pas qu’ils regardent ça en se disant que c’est sûr que je vais faire l’équipe, a-t-il déclaré. Je pense qu’il faut que je fasse mes preuves. Il y a plein de bons joueurs ici, il y a plein de bons joueurs en Ontario et dans l’Ouest. Il faut que je continue à jouer mon style de jeu.

«Si je fais tout ça, ça devrait bien aller.»

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