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Radulov est devenu un élément indispensable

Michel Lamarche, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Ça devait faire un peu plus d’une minute qu’Alex Galchenyuk répondait aux questions des journalistes, des questions axées principalement sur un thème, quand le jeune joueur de centre a soudainement tourné la tête vers sa droite.

«Hey, mon homme! Tu vas me devoir un souper. Ça fait dix minutes que je parle de toi!», a lancé Galchenyuk, en exagérant un tout petit peu, en direction d’Alexander Radulov.

En faisant cette remarque, Galchenyuk affichait un large sourire. Un sourire aussi large que le filet ouvert qui s’était présenté à lui au tout début de la deuxième période et qu’il n’a pas manqué, après qu’il eut reçu une autre brillante passe de Radulov.

«Ç’a été un jeu facile pour moi. Le filet était grand ouvert. Il a attiré toute l’attention vers lui et je ne cherchais qu’à me libérer de mon couvreur», a décrit Galchenyuk.

Ce but a fait la différence dans la difficile victoire de 2-1 du Canadien face aux Maple Leafs de Toronto samedi soir, au Centre Bell.

Ce gain a d’abord permis au Canadien d’interrompre une série de trois défaites. Il a aussi prouvé à quel point Radulov était devenu un élément essentiel au bon fonctionnement de l’équipe.

Aux prises avec un virus intestinal qui l’a forcé à devoir se rendre à l’hôpital en début de semaine, Radulov a raté les matchs contre les Panthers de la Floride, mardi, et face aux Hurricanes de la Caroline vendredi. Le Canadien s’est incliné chaque fois par un but.

Et de son propre aveu, Radulov avait déjà commencé à se sentir mal la journée de la visite du Tricolore à Chicago, où le Canadien a subi le premier de ses trois revers consécutifs dimanche dernier, là encore par le plus mince des écarts.

«Je ne voulais pas ces journées de congé, mais je n’ai pas eu le choix parce que j’ai été malade», s’est excusé Radulov en répondant à la première question des médias quelques instants après qu’il eut été nommé première étoile.

Si cela peut le réconforter, personne ne lui en tenait rigueur dans le vestiaire. Radulov a même été la cible d’une blague de bon goût de Shea Weber, qui a fait remarquer aux journalistes que l’attaquant russe était en pleine forme parce qu’il avait profité d’une semaine de repos!

Avant que Michel Therrien ne fasse l’éloge de Radulov lors de son point de presse, Galchenyuk s’était attardé sur les qualités de son coéquipier de trio.

«Il apporte beaucoup à l’équipe et c’est ce qu’il a fait ce soir (samedi). Les jeux qu’il fait à grande vitesse, c’est unique. Et c’est comme ça tous les matchs. Ç’a été difficile de le voir s’absenter, car il nous aide autant sur la patinoire qu’à l’extérieur. Il amène beaucoup d’énergie.

«Son talent de fabricant de jeu est incroyable, a enchaîné Galchenyuk. Il est tellement créatif. Quand je lui remets la rondelle, j’essaie de trouver de l’espace sur la patinoire parce que je sais qu’il va me la redonner. Il y a tellement de bonnes choses à dire.»

Par son comportement sur la patinoire, Radulov montre que l’équipe passe avant tout. Vers la fin du match, on l’a vu sur le banc des joueurs frotter le casque d’Andrew Shaw qui venait de bloquer un tir adverse. Et sur le premier but du match, il s’est sacrifié en acceptant une dure mise en échec de Nazem Kadri dans le coin de la patinoire au moment même où il glissait la rondelle vers Weber. Quelques secondes plus tard, Paul Byron donnait l’avance au Canadien.

«Parfois, il faut accepter de se faire frapper pour réussir un jeu et c’est ce que j’ai tenté de faire. Les gars devant le filet ont bataillé pour la rondelle libre, et c’est une bonne chose que nous ayons profité d’un bond favorable. J’ai regardé le match hier soir (vendredi) et nous n’avons pas eu ces bonds.»

Radulov semble gêné par l’attention et les éloges qui sont dirigées vers lui.

«Je tente de pratiquer un jeu simple et de jouer de mon mieux. Je ne fais que travailler avec ardeur. C’est le hockey, et il faut jouer de la bonne manière au bon moment.»

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