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Weber, la montagne tranquille du Canadien

Photo: Getty Images

BROSSARD, Qc — Shea Weber ne sait pas comment il va se sentir mardi, quand il va se rendre au Bridgestone Arena de Nashville et se diriger vers le vestiaire des visiteurs.

Le défenseur format géant du Canadien en sera à sa première visite depuis que les Predators l’ont échangé à Montréal en retour de P.K. Subban, le 29 juin dernier.

«Je ne sais pas… Probablement retourner à l’aréna, a déclaré Weber lundi quand il a été questionné à savoir ce qui serait le plus étrange dans son retour à Nashville. Ce sera probablement plus facile à décrire une fois que je l’aurai vécu. Tant que je ne suis pas un zombie sans émotion, je devrais m’en rappeler.»

Weber a disputé 11 saisons avec les Predators, qui l’ont repêché au 49e rang du repêchage de 2003. Il est devenu le capitaine de l’équipe en juillet 2010 et a été pendant longtemps le visage de la formation du Tennessee.

Âgé de 31 ans, le natif de Sicamous, en Colombie-Britannique, ne semblait pas plus excité qu’à son habitude après l’entraînement du Tricolore lundi, à quelques heures de son arrivée à Nashville. Et il n’a pas commenté l’absence de Subban, qui est ennuyé par une blessure au haut du corps et qui n’affrontera pas le Canadien.

«Nous allons affronter les Predators de Nashville, peu importe qui joue ou non, a-t-il déclaré. C’est une équipe difficile à battre, particulièrement à domicile. Mais nous voulons les deux points.»

Weber a admis avoir reçu quelques messages d’amis et d’anciens coéquipiers à l’approche du match, mais il n’a pas spécifié s’il avait des plans particuliers pour son bref séjour dans son ancienne ville d’adoption. Et signe que la rencontre n’est pas nécessairement plus spéciale qu’une autre, son père n’a pas voulu se rendre à Nashville pour le match.

«Il ne veut pas venir, alors il n’est visiblement pas très excité par le match, a raconté Weber. Évidemment, il y a déjà souvent été, mais c’est un long voyage et il va probablement regarder le match à la télé.»

L’échange Weber-Subban n’était pas seulement un échange de hockey, mais aussi un échange de personnalité. Vous ne verrez probablement jamais Weber animer un gala Juste pour rire comme Subban l’a fait l’été dernier. Weber est stoïque, peu bavard et toujours égal à lui-même. Subban est flamboyant, très bavard et émotif.

«Il a un peu la même présence que Carey (Price), a mentionné le directeur général du Canadien, Marc Bergevin, au sujet du leadership silencieux du grand no 6, lundi. Il ne dit pas grand-chose, mais quand il marche dans le vestiaire, quand il vous regarde, le message est clair.»

Tout le monde savait que Weber allait offrir quelque chose de différent de Subban dans la zone défensive, mais Weber en a peut-être surpris quelques-uns avec sa contribution offensive depuis le début de la campagne.

Weber a accumulé neuf buts et 12 aides en 37 parties. Ses huit buts en avantage numérique le classait au deuxième rang dans la LNH avant les matchs de lundi, derrière seulement Sidney Crosby.

Pendant ce temps, Subban a inscrit sept buts et 10 aides en 29 rencontres avec les Predators.

Et les amateurs du différentiel aimeront rappeler que Weber se retrouve à plus-16, bon pour le 12e rang du circuit Bettman, tandis que Subban se retrouve à moins-11. Seulement 29 joueurs affichent un pire ratio que celui de Subban à travers la LNH cette saison.

Bergevin a d’ailleurs souligné les attributs de Weber en défensive.

«Il a une longue portée, a dit Bergevin. Autant dans les coins que lors des entrées de zone, il va limiter le temps et l’espace de l’adversaire avec la rondelle. En désavantage numérique, il bloque des tirs. Il n’y a pas beaucoup de joueurs qui doivent aimer l’affronter. Il est robuste et peut vous punir.

«Comme disait Mike Babcock (l’entraîneur du Canada) à la Coupe du monde, il est une montagne.»

Une montagne tranquille et silencieuse.

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