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Bernier signe pour un an avec l'Impact

Paul Chiasson / La Presse Canadienne Photo: Paul Chiasson
Bill Beacon, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — La carrière professionnelle de Patrice Bernier s’est amorcée avec l’Impact de Montréal en 2000 et elle va se conclure avec le même club, au terme de la saison 2017.

Le natif de Brossard, jeune star en défunte A-League au début des années 2000, avant neuf saisons en Europe, a signé un contrat pour disputer une dernière campagne avec le club montréalais, lundi. Il va ensuite se joindre au personnel d’entraîneurs de l’Académie de l’Impact.

Bernier a été nommé capitaine de l’Impact au début de la saison 2014. Il est un visage familier sur le terrain et en dehors depuis que l’équipe s’est joint à Major League Soccer, en 2012.

«C’est une année spéciale parce que c’est ma dernière, a dit Bernier, qui aura 38 ans le 23 septembre. Je visais depuis un certain temps de terminer à 38 ans, et ce contrat-là me permet de finir ma carrière ici.»

Le milieu de terrain de cinq pieds 10 est l’un des meilleurs joueurs à avoir été formé au Québec. Il a conclu la saison dernière parmi les partants, aidant le club à se rendre en finale de l’Est.

«Il aura toujours une place avec nous, a dit le propriétaire de l’Impact, Joey Saputo. Il est un modèle à suivre pour tous nos jeunes joueurs, sur le terrain et au-delà des lignes. C’est pourquoi il est un élément important pour notre équipe et pour notre développement.»

Bernier a pris part à 124 matchs, dont 92 départs, en cinq saisons avec l’Impact en MLS, totalisant 13 buts et 21 passes décisives. Il occupe le premier rang dans l’histoire de l’équipe en MLS pour les matchs joués, les mentions d’aide gagnantes (10) et les buts sur penalty (10).

Il a aussi récolté deux buts et trois mentions d’aide en huit matchs éliminatoires de la MLS, tous des départs, et a obtenu une passe décisive en neuf matchs de la Ligue des Champions de la CONCACAF, dont trois départs, aidant l’équipe à atteindre la finale contre le club mexicain Club América en 2015.

Fils de la vedette locale du soccer Jean Bernier, il a aussi joué au hockey à l’adolescence, passant deux saisons avec les Foreurs de Val-d’Or, dans la LHJMQ. Il a eu comme coéquipiers Roberto Luongo et Steve Bégin.

N’ayant pas le gabarit pour percer comme défenseur dans la LNH, il a consacré toutes ses énergies au soccer, devenant un joueur clé pour toutes les formations avec qui il a joué. En 2010, il a été nommé le joueur le plus utile avec Nordsjaelland, au Danemark. Il a eu le même honneur avec l’Impact en 2012.

Bernier a aussi représenté le Canada lors de 53 matches, dont 38 comme partant. Il a participé à la Gold Cup de la CONCACAF en 2005, 2007 et 2009, de même qu’aux matchs de qualification pour la Coupe du monde en 2004, 2008, 2012 et 2014.

À Montréal, il a moussé la pratique du soccer, s’attirant des commandites, en plus de s’associer à une oeuvre de charité soutenant les hôpitaux pour enfants et à la Maison d’Haïti, qui aide les immigrants venus du pays natal de son père.

Il y a eu certains heurts: à sa première saison complète en MLS, il s’est senti humilié quand l’entraîneur Jesse Marsch l’a gardé hors de la formation lors du premier match de l’Impact au Stade olympique. En 2015, il a quitté l’équipe pendant quelques jours après que sa femme, sur les médias sociaux, ait vertement critiqué l’entraîneur d’alors, Frank Klopas, pour le traitement «inacceptable et manquant de respect» envers son mari, laissé hors de la formation.

«J’ai appris au fil de ma carrière que comme joueurs, on a à traverser certaines situations, a dit Bernier. Vous devez vous en remettre à ce que vous savez que vous pouvez apporter et laisser les entraîneurs décider. Le plus important, c’est que je crois en moi-même.»

En fin de saison 2016, des blessures ont ouvert la porte à son retour parmi les partants. Il a brillé en aidant les siens à écarter D.C. United et les Red Bulls de New York, avant le revers en prolongation contre le Toronto FC, en finale de l’Est.

Plusieurs anciens joueurs de l’Impact ont cheminé vers des positions d’entraîneurs ou de gestion avec le club comme l’entraîneur-chef Mauro Biello et l’adjoint Jason Di Tullio, le directeur technique, Adam Braz, le vice-président, Nick de Santis, ainsi que l’entraîneur de l’Académie, Eduardo Sebrango.

«C’était important pour nous que Patrice puisse terminer sa carrière avec notre club, a dit Braz. Nous sommes aussi très heureux de pouvoir l’intégrer à nos entraîneurs de l’Académie à compter de 2018. Il deviendra le huitième ancien joueur à avoir un rôle dans le club, et cela démontre une philosophie réelle au niveau de la composition de notre personnel technique.»

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