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Jeu de transition et confiance au menu

Michel Lamarche, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

BROSSARD, Qc — Dans l’attente de procéder à des changements à l’interne qui vont lui permettre de trouver la recette magique pour que le Canadien de Montréal augmente sa production offensive, Claude Julien a dirigé une séance d’entraînement, vendredi, visant à améliorer le jeu de transition et à restaurer la confiance de ses joueurs.

Ce n’est plus un secret pour personne: l’attaque du Tricolore est plongée dans un profond coma. Après une récolte de 137 buts à ses 44 premiers matchs, ce qui la plaçait au quatrième rang de la LNH après les rencontres du 15 janvier, la formation montréalaise n’a ajouté que 30 buts lors des 17 rencontres qu’ils ont disputées depuis cette date.

Huit de ces buts sont venus de Max Pacioretty. Mais voilà que ce dernier est lui-même plongé dans une mini-léthargie. Le capitaine du Canadien n’a pas fait vibrer les cordages à ses quatre dernières sorties, soit depuis sa prestation du 9 février face aux Coyotes de l’Arizona.

Depuis la mi-janvier, seulement deux équipes dans la LNH ont été moins productives que le Canadien, soit les Flyers de Philadelphie (23 buts en 15 rencontres) et les Hurricanes de la Caroline (21 en 13). En guise de comparaison, les Capitals de Washington totalisent 73 buts, en 17 parties, pendant cette période.

«Il y a des raisons pour expliquer que nous ne marquons pas, et nous nous sommes attardés sur cet aspect aujourd’hui. L’un des principaux problèmes, c’est notre jeu de transition en zone neutre, qui n’est pas très efficace. Il faut que ce soit plus rapide, il faut un meilleur soutien et nous assurer de franchir la ligne bleue avec de la vitesse, a d’abord expliqué Julien.

«Le jeu de transition est important, mais la confiance des joueurs aussi, a-t-il enchaîné. Ils ont besoin de retrouver cette confiance et, aujourd’hui, nous avons tenu des exercices avec des situations où les attaquants jouaient en surnombre et où ils étaient capables de marquer des buts. La confiance est un élément important du hockey et ces deux aspects étaient prioritaires pour nous aujourd’hui.»

Jeudi soir, face aux Islanders de New York, le Canadien a subi un sixième revers par jeu blanc cette saison, et un cinquième depuis le 16 janvier. La formation du Tricolore offre un véritable catalogue de joueurs plongés dans des léthargies inquiétantes.

C’est le cas de Tomas Plekanec (0-en-12), Phillip Danault (0-en-13), Brian Flynn (0-en-14), Paul Byron (0-en-10) et Artturi Lehkonen (0-en-13). Mais la plus longue disette appartient à Torrey Mitchell, qui n’a pas marqué à ses 34 dernières rencontres et qui ne compte que deux buts en 51 matchs, soit depuis le 2 novembre.

À la décharge de Mitchell, il est d’abord et avant tout un spécialiste défensif dont la contribution en désavantage numérique n’est pas négligeable.

«Parfois, c’est un peu frustrant, avoue Byron, qui totalise 14 buts en 60 matchs après en avoir obtenu sept lors de ses 19 premières rencontres.

«Je pense avoir eu de bonnes chances de marquer, mais la rondelle ne va pas dans le filet. Mais tu ne peux pas avoir une attitude négative, tu dois continuer de travailler fort.»

Bien conscient de la panne qui frappe sa formation, Julien n’avance encore qu’à petits pas et n’est pas encore prêt à procéder à des bouleversements significatifs dans la composition de ses trios et de ses tandems défensifs.

Mais le jour où il se sentira prêt à bouger, tous les scénarios semblent possibles. Julien a même laissé planer un certain mystère sur le statut d’Alex Galchenyuk.

«Pas encore, parce que je ne l’ai pas assez vu, a répondu Julien lorsqu’un journaliste lui a demandé s’il était persuadé que Galchenyuk était un joueur de centre.

«Je ne veux pas qu’on se méprenne avec ma réponse. Je dis que je ne l’ai pas assez vu. Je ne peux pas prendre une décision au moment où l’on se parle. C’est trop tôt», a-t-il aussitôt nuancé.

Julien a servi une réponse semblable au sujet du duo défensif que forment Shea Weber et Alexei Emelin depuis la fin d’octobre.

«Rien n’est coulé dans le béton. C’est une question de temps avant que je décide d’apporter des changements. Vous ne maintenez pas le statu quo lorsque vous ne gagnez pas. Il n’y a aucun doute que je dois songer à effectuer des changements si les choses ne fonctionnent pas. Le but, c’est d’être à l’aise le plus rapidement possible. Quand je le serai, je vous ferai signe.»

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