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Harvey est gonflé à bloc pour ce week-end

Jacques Boissinot / La Presse Canadienne Photo: Jacques Boissinot
Alexandre Geoffrion-McInnis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Alex Harvey espère qu’il connaîtra une performance aussi étincelante que celle de l’an dernier sur les plaines d’Abraham, dans le cadre des Finales de la Coupe du monde de ski de fond de Québec qui se mettront en branle à compter de vendredi.

Le fondeur de Saint-Ferréol-les-Neiges avait notamment pris le deuxième rang du sprint dans le cadre du Tour de ski du Canada, en mars 2016. Un moment marquant, de l’avis du principal intéressé.

«Je me souviens encore des cris d’encouragement de la foule après avoir franchi le fil d’arrivée. À ce jour, c’est l’un des plus beaux souvenirs de ma carrière sportive», a-t-il admis sans détour.

L’enjeu est d’autant plus important cette fois-ci que Harvey tentera de resserrer son emprise sur la troisième place au classement cumulatif de la Coupe du monde.

«Ce sont les dernières courses de la saison, donc je vais tout donner ce qu’il me reste pour finir en beauté», a-t-il mentionné, quelques minutes avant de prendre d’assaut la piste dans le cadre de sa première séance d’entraînement officielle.

Harvey a obtenu jusqu’ici 844 points cette saison, alors que son plus proche poursuivant, le Finlandais Matti Heikkinen, n’est qu’à sept points derrière. Ce dernier n’est cependant pas reconnu pour ses aptitudes en sprint, ce qui pourrait ouvrir la porte au Québécois.

«Historiquement, Alex a toujours eu plus de ‘fun’ que d’autres à skier en mars, a expliqué l’entraîneur de Harvey, Louis Bouchard. Ses performances sont souvent venues à la fin du mois de février et au début du mois de mars. En contre-partie, le niveau de motivation laisse à désirer pour certains fondeurs européens. C’est donc une belle occasion pour Alex d’en profiter.»

Il est à noter que les deux premiers fondeurs au classement, le Norvégien Martin Johnsrud Sundby (1626) et le Russe Sergey Ustiugov (1176), ont déjà annoncé qu’ils ne participeront pas à l’escale québécoise.

Harvey a profité d’une retraite fermée en compagnie de ses proches à Mont-Saint-Anne au cours des trois derniers jours afin de palier le décalage horaire — Harvey a passé les quatre derniers mois en Europe — et la fatigue physique accumulée au cours d’une saison marquée par le succès.

Cette période de repos était d’autant plus essentielle que Harvey devait récupérer des deux épreuves de 50 km auxquelles il a pris part au cours des deux dernières semaines, dont celle de Lahti, en Finlande, où il a été sacré champion du monde le 5 mars. Le Québécois a d’ailleurs indiqué avoir réalisé l’exploit qu’il vient d’accomplir lors d’un événement anodin survenu en Europe.

«Ce sont les gens autour de moi qui me l’ont fait réaliser, a-t-il dit. Des gens que je ne connaissais pas m’arrêtaient simplement pour me serrer la main et me féliciter. Puis, cette semaine, alors que je faisais mon épicerie, une dame s’est approchée et m’a offert une grosse accolade. C’est à cause de ça que je sais que ce que j’ai accompli est assez spécial.»

Environ 150 fondeurs provenant de 15 pays s’élanceront ce week-end sur les plaines d’Abraham, où seront présentés successivement les sprints masculin et féminin style libre vendredi, les départs de masse style classique samedi, et les poursuites style libre dimanche.

En janvier dernier, la Corporation Événements d’hiver de Québec, Ski de fond Canada (SFC) et Gestev avaient confirmé à la FIS pouvoir remplacer au pied levé Tyumen, en Russie, qui, le 23 décembre dernier, a renoncé à présenter ces finales dans la foulée du scandale de dopage qui a éclaboussé la Russie. C’est au terme de ce week-end que seront octroyés les globes de cristal.

C’est la troisième fois que les fondeurs visitent Québec, après la présentation d’un sprint en 2012 et de l’étape du Tour de ski du Canada.

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