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Le jeu d'Erik Karlsson a beaucoup évolué

Jonas Siegel, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

Guy Boucher est peut-être biaisé, mais l’entraîneur-chef des Sénateurs d’Ottawa est certain qu’Erik Karlsson mérite d’être considéré pour le trophée Hart, remis au joueur par excellence de la Ligue nationale de hockey.

«Avec ce qu’il a fait cette saison, de la façon dont il l’a fait, je ne peux imaginer meilleur (candidat), a dit Boucher. Présentement, son jeu est tout simplement sublime.»

Karlsson connaît la saison la plus complète d’une carrière déjà récompensée de deux trophées Norris. Ses améliorations ont été subtiles, amplifiées par l’excellente tenue des Sénateurs cette saison.

En d’autres mots, il était déjà très bon.

Même Karlsson se demande s’il joue le meilleur hockey de sa carrière présentement, n’ayant pas noté d’amélioration au niveau de ses habiletés, de son coup de patin, ou «quoi que ce soit d’autre».

«Je crois que présentement, avec l’équipe que nous avons et le style de jeu que nous pratiquons, tout le monde a fait du bon travail d’adaptation afin de connaître du succès dans ce système», a déclaré un Karlsson diplomate.

Son amélioration défensive cette saison est intimement liée aux tirs bloqués. Il mène présentement la ligue avec 196, un total déjà plus élevé que l’an dernier, alors qu’il avait terminé au 11e rang.

Selon lui, cette hausse lui a permis de sortir plus facilement les rondelles du territoire défensif et de moins livrer de batailles avec de gros joueurs devant le filet.

«Ses blocs sont vraiment bien pensés, a déclaré le vétéran centre Chris Kelly. Il ne fait pas juste se mettre devant les lancers, il réalise quand c’est le bon moment de le faire et quand c’est le temps de laisser le jeu suivre son cours.»

Habitué de jouer beaucoup — à près de 29 minutes par match, il a été le joueur le plus utilisé l’an dernier — Karlsson a vu son temps de jeu diminuer sous Boucher. Bien qu’il joue en moyenne cinq présences de plus par match qu’en 2015-16, Karlsson passe 13 secondes de moins sur la patinoire par présence.

Karlsson est aussi plus utilisé en désavantage numérique qu’il ne l’était auparavant, ce qui a aidé les Sénateurs à passer du 29e rang au top-15 à ce chapitre.

Le Suédois est devenu la saison dernière le premier défenseur depuis Brian Leetch et Raymond Bourque, en 1995-96, à récolter 82 points en une saison. Si ses statistiques offensives ont été inférieures cette saison, il a presque rejoint Brent Burns au sommet des marqueurs chez les défenseurs, tout en jouant pour un club qui lutte pour le titre de la section Atlantique. Il ressemble de plus en plus comme un favori dans la course au Norris.

Kelly est peut-être le plus apte à évaluer le travail du défenseur. Coéquipier lors des deux premières campagnes de Karlsson dans la LNH, Kelly a ensuite passé six saisons à Boston avant de renouer avec les Sens l’été dernier. Pour lui, le Suédois est devenu un joueur spécial.

«Vous voyez toujours des séquences où il transporte la rondelle de bout en bout ou effectue une super passe, mais son petit jeu de match en match afin d’aider l’équipe à connaître plus de succès, c’est ce que j’apprécie vraiment», a noté Kelly.

C’est pour l’ensemble de son oeuvre que Boucher estime que non seulement il doit être considéré pour le Norris, mais aussi pour le Hart.

«Tous les efforts déployés, son approche envers le concept d’équipe, son leadership, son engagement. Tout ça est facile à dire, mais il l’a fait, signale l’entraîneur. Il vaut le prix d’entrée à lui seul.»

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