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Les Leafs savaient qu'ils feraient du dommage

Jonas Siegel, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

TORONTO — Morgan Rielly et ses coéquipiers des Maple Leafs savaient quelque chose que personne ne savait quand ils ont tenu leur souper d’équipe, avant la saison.

«Nous savions que nous allions être meilleurs que ce que les gens croyaient et je crois que les entraîneurs le savaient également, a dit Rielly. Nous nous sommes assurés de ne pas laisser savoir quelles étaient nos attentes, parce qu’elles étaient élevées et nous ne voulions pas que les gens le sachent. Nous voulions qu’ils se créent leur propre opinion.»

Les Leafs ont finalement récolté 26 points de classement de plus que l’an dernier et poussé les Capitals de Washington, les gagnants du trophée des Présidents, à livrer six matchs serrés — cinq en prolongation — au premier tour éliminatoire.

L’équipe a dépassé les attentes placées en elle tout au long de la saison. Seulement, elles n’étaient pas les attentes des joueurs.

Ces attentes sont nées de la tenue des recrues au camp d’entraînement, et même avant cela dans le cas d’Auston Matthews, qui a joué en compagnie de Rielly avec Équipe Amérique du Nord à la Coupe du monde. Il a ensuite marqué quatre buts en 22 minutes à son premier match en carrière.

Matthews est devenu le sixième adolescent de l’histoire de la LNH à récolter 40 buts.

Si Mike Babcock avait une bonne idée de la façon dont répondrait Matthews, il ne savait ce que ses autres recrues allaient lui donner. Mais l’entraîneur-chef a rapidement pris conscience de ce qu’il avait sous la main.

Il n’a pas hésité à donner la place d’un vétéran à une recrue dans le cas de Connor Brown, qui a rapidement remplacé Milan Michalek. Il a aussi très tôt confié l’une des deux places sur la première paire de défenseurs à Nikita Zaitsev. Le Russe de 25 ans a été le défenseur le plus utilisé cette saison.

Babcock a aussi utilisé plusieurs recrues en désavantage numérique: Zach Hyman est l’attaquant ayant joué le plus de temps en moyenne en désavantage numérique au sein du circuit Bettman cette saison.

C’est ce mélange efficace de recrues et de vétérans qui devrait faire en sorte que Mike Babcock soit finaliste à l’obtention d’un premier trophée Jack-Adams.

C’est aussi en raison de l’âge de ses principaux acteurs que les attentes extérieures n’étaient pas aussi élevées qu’à l’interne: vous n’êtes pas censé connaître autant de succès quand vous êtes une si jeune équipe.

«Plusieurs ont cru que nous ne pourrions pas gagner en raison de notre âge. Dans ce vestiaire, on ne porte pas attention à ces commentaires, a dit Rielly. Quand vous regardez le talent des joueurs et à quel point nous avons un bon entraîneur et les systèmes que nous avons mis en place, je crois que personne ne pouvait nous dire ce que nous pouvions faire ou ne pas faire.»

Après le sixième match contre les Caps, le vestiaire respirait à la fois la déception et l’optimisme. James van Riemsdyk a justement noté que les Leafs ne surprendront plus personne l’an prochain et que les attentes, autant à l’interne qu’à l’externe, seront plus élevées. Les Leafs ne seront plus jugés exclusivement sur une participation en séries. On s’attendra à ce qu’ils gagnent une ronde ou deux. Bientôt, les attentes ne seront rien de moins qu’une coupe Stanley.

«Nous avons des ambitions, des buts à atteindre, a dit Rielly. Ça n’arrivera pas en un an, peut-être pas deux non plus: ça prend du temps. Ça prend également un important engagement. Nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir, mais nous devons être fiers du chemin qui a été parcouru jusqu’ici. Nous sommes dans la bonne direction. Il suffit de garder le cap.»

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