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Marc Bergevin doit-il revoir sa philosophie?

La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Depuis sa nomination comme directeur général du Canadien le 2 mai 2012, Marc Bergevin a toujours prêché que les équipes championnes se bâtissent avec des jeunes joueurs développés par l’organisation. Force est d’admettre que sa philosophie tarde à produire des résultats concrets en séries éliminatoires.

Revoyons le fil des dernières saisons du Canadien et la façon dont Bergevin a chaque fois évalué les perspectives d’avenir de son équipe:

Saison 2013-14 — Élimination en six matchs en finale de l’Association Est contre les Rangers de New York

«Notre équipe n’est pas encore mature. Nous ne pouvons nous comparer à celles de Chicago ou Los Angeles, nous ne sommes pas là encore. Est-ce que je suis satisfait de notre saison? Aucun doute. Mais nous avons encore beaucoup, beaucoup d’ouvrage à faire.

«Dans l’ensemble, c’est une très bonne saison, une saison de 100 points. Si on ajoute le fait qu’on ait atteint la finale d’association, c’est excellent.»

Saison 2014-15 — Élimination en six matchs au deuxième tour des séries éliminatoires face au Lightning de Tampa Bay

Bergevin estime que cette élimination est davantage liée aux circonstances qu’à un manque d’effectifs. Il répète qu’il n’a pas l’intention de déroger de sa philosophie qui consiste à bien repêcher et à développer les jeunes talents à l’interne.

«Nous avons de bons joueurs, mais notre principal atout reste notre gardien et notre défense. Ma tâche est d’améliorer l’équipe. Je crois que nous sommes sur la bonne voie depuis trois ans.»

Saison 2015-16 — Écarté des séries éliminatoires

À l’issue d’une saison décevante, où l’équipe a cédé presque 30 points au classement par rapport à la saison précédente, Bergevin demande de garder confiance.

«Avons-nous une équipe de 110 points? De 82 points? Peut-être sommes-nous entre les deux. Et entre les deux, on participe aux séries. Puis avec une équipe en santé, on peut faire des dégâts. Je respecte nos partisans et je crois que nous comptons sur les meilleurs. Mais je ne ferai pas des changements parce qu’ils le demandent. Je veux qu’ils soient positifs et qu’ils croient encore au noyau de l’équipe.»

14 févier 2017 — Congédiement de Michel Therrien et nomination de Claude Julien

Même si l’équipe connaît un creux de vague, Bergevin laisse entendre qu’il sera très prudent d’ici la date limite des échanges dans la LNH.

«Nous disposons d’une très bonne équipe, qui est dotée d’un leadership fort. Notre équipe est un amalgame de jeunes prometteurs et de vétérans aguerris. Vous savez, on dit souvent qu’une fois que nous sommes en séries éliminatoires, tout est possible. Il y a quelques équipes dans cette ligue qui sont dans une classe à part — les Penguins de Pittsburgh et les Capitals de Washington, notamment —, et ensuite les autres sont dans un groupe très serré. On ne sait jamais, avec les blessures, ce qui peut se produire. Mais notre principal objectif est d’accéder aux séries éliminatoires, ensuite nous verrons.»

1er mars 2017 — Date limite des transferts dans la LNH

Bergevin procède à quelques transferts pour ajouter du poids à ses trios offensifs en vue des séries — les attaquants Dwight King et Andreas Martinsen ainsi que les défenseurs Jordie Benn et Brandon Davidson.

«La période des échanges sert à combler des besoins. À l’interne, nous voulions mettre la main sur des joueurs à plus gros gabarit, sans perdre de vitesse. Nous n’avons pas perdu de vitesse et nous avon ajouté du poids à notre formation.

«Toutes les équipes veulent ajouter des marqueurs, mais vous n’obtenez pas quelque chose sans rien donner en retour. Vous ne voulez pas faire de tort à votre équipe. Pendant la période des échanges, si vous êtes acheteur comme beaucoup d’équipes cette année, les prix montent.»

24 avril 2017 — Bilan de fin de saison à la suite de l’élimination en six matchs au premier tour des séries éliminatoires face aux Rangers de New York

Le Canadien marque seulement 11 buts en six matchs et se bute à un gardien au sommet de son art en Henrik Lundqvist.

«Dans un monde idéal, c’est certain que ça prend du talent, mais ça prend aussi un engagement. Et pour avoir du succès dans les séries, il faut aussi un peu de chance. Nous avons eu l’avantage sur les Rangers au chapitre des lancers et de la possession de la rondelle. Mais nous avons rencontré un gardien qui a été le meilleur joueur de son équipe avec un taux d’efficacité de ,947.

«Je ne vais pas chambarder tout au complet à cause d’une situation. Nous allons évaluer l’équipe pour comprendre pourquoi nous n’avons pas eu de succès. Nous allons ensuite faire les ajustements, mais nous n’allons pas tout virer à l’envers.»

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