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Le souvenir de Gilles Villeneuve se perpétue

MONTRÉAL — De Maranello, en Italie, à Berthierville, dans Lanaudière, le souvenir du pilote Gilles Villeneuve se perpétue d’année en année, le 8 mai.

Et 35 ans après son décès tragique en piste lors des qualifications du Grand Prix de Belgique, à Zolder, les occasions ne manqueront pas ces prochains jours pour commémorer la mémoire de celui qui a suscité l’admiration par son panache au volant.

Le musée Gilles-Villeneuve, inauguré à 1988 à Berthierville et dédié à la mémoire du pilote, soulignera ce triste anniversaire de samedi à lundi avec plusieurs activités au programme.

Samedi et dimanche, le musée ouvre gratuitement ses portes au public. Samedi après-midi, on dévoilera une grande fresque, oeuvre d’une soixantaine d’étudiants de l’école Pierre-de-Lestage, à Berthierville, sur le site, près du bronze de Villeneuve. Et, lundi, le consul général d’Italie à Montréal, Marco Rusconi, sera de passage à Berthierville. Il se rendra sur la tombe de Villeneuve et fera ensuite la visite du musée.

Le directeur général du musée Gilles-Villeneuve se dit impressionné de voir à chaque année de nombreux touristes, dont plusieurs étrangers, faire une halte à Berthierville pour visiter les installations.

«Bon an, mal an, nous accueillons des touristes de 30 pays différents, surtout des Italiens», raconte Alain Bellehumeur avant d’y aller d’une anecdote qui démontre l’attachement que plusieurs vouent encore à Villeneuve.

«Je me souviens d’un homme d’un certain âge qui s’est présenté ici et qui parlait seulement l’italien. Il était assez fébrile après sa visite du musée. Nous avons tenté de savoir pourquoi et j’ai finalement compris que c’était un ancien mécanicien à la retraite de Ferrari qui avait travaillé avec Gilles. Ça démontre à quel point ceux qui ont côtoyé Gilles de près étaient très attachés à l’homme.»

Il en va de même à Maranello, site de la mythique usine Ferrari, des bureaux de la Scuderia et du circuit privé de Fiorano, où les tifosi se font un point d’honneur de s’arrêter devant le buste de Villeneuve, situé au croisement de la Via Dino Ferrari et de la Via Gilles Villeneuve, lorsqu’ils font leur pèlerinage en ville. De tous les pilotes qui ont défilé chez Ferrari, le Québécois est le seul à avoir l’honneur d’un mémorial.

À Montréal, le promoteur du Grand Prix du Canada, dont la 50e édition sera présentée le week-end du 9 au 11 juin, a l’intention de souligner d’une façon ou d’une autre ce 35e anniversaire même si «c’est un triste événement à commémorer.»

François Dumontier rappelle que l’inscription «Salut Gilles» sur la ligne départ-arrivée ne disparaîtra jamais.

«On m’a raconté que c’est un employé de la ville de Montréal qui a pris l’initiative d’inscrire cet hommage après son décès. À l’époque, la ligne départ-arrivée se trouvait dans la ligne droite après l’épingle. L’organisateur d’alors a décidé de le conserver. L’inscription fait désormais partie du patrimoine de l’événement.»

Dumontier, qui avait 15 ans le 8 mai 1982, garde peu de souvenirs de la carrière de Gilles Villeneuve mais il a été marqué par l’important protocole qui a entouré le retour de la dépouille au pays et ses funérailles.

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