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F1: L'entourage de Stroll joue un rôle-clé

Alexandre Geoffrion-McInnis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — La fin de semaine qui s’annonce promet d’être spéciale pour le pilote québécois Lance Stroll, qui participera à son premier Grand Prix de Formule 1 du Canada en carrière.

En plus d’avoir à se préparer pour la course de dimanche, Stroll doit composer avec l’attention médiatique accrue, les nombreux événements promotionnels et autres opérations de relations publiques de l’équipe Williams. Le pilote recrue âgé de 18 ans n’est toutefois pas seul pour faire face à la musique.

D’ailleurs, à l’occasion d’un événement promotionnel tenu dans Griffintown mardi matin, le jeune homme originaire de Mont-Tremblant a souligné l’importance de son entourage pour «survivre» au Grand Prix du Canada.

«J’ai toute une équipe autour de moi pour m’aider. Je ne serais pas là, sans eux, a-t-il déclaré. (…) Vous savez, la saison est assez intense et il faut être en mesure de garder sa concentration. Ça prend donc beaucoup d’entraînement, afin d’améliorer la coordination visuelle et physique, sans compter l’aspect mental.»

Hugo Mousseau, un ex-gérant devenu son ami au fil des ans, et David Whiteman, un physiothérapeute de formation en congé sabbatique qui s’occupe de sa condition physique, figurent parmi les Québécois qui gravitent dans son univers.

Mousseau, qui a accompagné Stroll lorsqu’il a déménagé en Suisse à l’âge de 12 ans afin de poursuivre sa progression en course automobile, a été témoin des efforts déployés par son protégé ces dernières années.

Même s’il n’est plus aussi près de lui qu’à l’époque — «il est devenu un adulte, donc il a besoin de son espace», dit-il — Mousseau entretient encore de très bons liens avec lui. D’ailleurs, au moment où La Presse canadienne tentait d’entrer en contact avec lui, Mousseau était en discussion au téléphone avec Stroll.

«Il m’appelle comme ça à chaque Grand Prix depuis le début de la saison, afin de discuter de ses émotions, de ce qu’il vit; bref, il vide son sac, a expliqué Mousseau. Je suis un peu comme son grand frère ou son confident. Ce que je peux vous dire, c’est que le ‘kid’, présentement, il travaille très fort.»

Et ces efforts, Stroll les déploie en compagnie de Whiteman, notamment. Selon lui, pour connaître du succès ce week-end, Stroll doit dormir à des heures régulières afin de composer avec le décalage horaire avec l’Europe et se nourrir adéquatement.

«Oui, c’est plus difficile qu’à l’habitude, à cause de toutes ses obligations promotionnelles. Mais en même temps, s’il ressent un peu plus de fatigue qu’à l’habitude, il compensera en puisant sa motivation et son énergie du fait qu’il est ici, chez lui», a expliqué Whiteman.

Il concède, cependant, que certaines modifications ont dû être apportées à sa routine cette semaine — notamment au niveau de l’entraînement.

«Nous nous entraînons de façon très légère, même si nous n’arrêtons jamais. Nous verrons si nous serons en mesure de nous entraîner cet après-midi (mardi) et au cours des prochains jours. Chose certaine, nous essaierons de le faire, a mentionné le Lavallois, âgé de 45 ans. De plus, nous le faisons aux heures où il sera en piste, afin que son corps et son esprit s’habituent à performer à ce moment-là.»

Whiteman s’est donc fait rassurant quant à la condition physique de Stroll. En février dernier à Barcelone, il avait admis s’être inquiété de l’impact d’une course de F1 sur Stroll, puisque ce dernier n’est âgé que de 18 ans et qu’il n’est de toute évidence pas encore arrivé à maturité physique.

«Notre plan fonctionne bien jusqu’ici et pour être franc, il (son corps) répond très bien, a-t-il assuré. Évidemment, il reste encore du pain sur la planche, parce qu’il est encore très jeune, mais nous sommes très satisfaits. Ses niveaux d’énergie et de force physique sont très acceptables.»

Il ne reste plus qu’à constater s’ils seront suffisants ce week-end pour lui permettre d’inscrire son premier point de classement en carrière en F1. Une perspective plus que probable, selon Mousseau.

«Même si la progression n’est pas perceptible au classement, il y en a une, a-t-il assuré. Il est stable dans ses performances, le travail en piste avec ses ingénieurs s’améliore et il ressent de plus en plus de facilité à discuter de la voiture avec eux. Donc, je crois que sa confiance et son expérience se bâtissent tranquillement.

«Ce serait un bel accomplissement (qu’il marque un point ce week-end). Je ne peux pas lire dans l’avenir, mais je vais croiser mes doigts et espérer qu’il y parvienne», a admis Mousseau, qui accompagnera Stroll un peu partout à Montréal jusqu’à jeudi, avant de rentrer chez lui à Genève, en Suisse.

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