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La pole de Hamilton, un soulagement pour Mercedes

Graham Hughes / La Presse Canadienne Photo: Graham Hughes
Alexandre Geoffrion-McInnis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Mercedes a poussé un soupir de soulagement samedi après-midi, après que Lewis Hamilton eut décroché la position de tête au Grand Prix de Formule 1 du Canada.

Surtout après la déconfiture du Grand Prix de Monaco, il y a deux semaines, alors que Bottas avait terminé quatrième, et Hamilton, septième. À ce moment, Mercedes semblait avoir atteint le fond du baril.

C’est pour cette raison que le Britannique n’a pas caché qu’il ressentait un certain soulagement à avoir fini la séance de qualifications devant Ferrari.

«Nous disposons d’une très bonne voiture, mais elle n’est pas à son meilleur partout, a-t-il expliqué. Ce que je veux dire, c’est que c’est une voiture beaucoup plus complexe à préparer au niveau des réglages. De l’extérieur, on dirait que c’est plus simple pour Ferrari, et que leur voiture est performante partout.

«Mais il y a un bon côté aux ennuis que nous connaissons depuis un certain temps déjà, a-t-il poursuivi. Je crois que c’est au niveau de la communication; nous discutons beaucoup plus et sommes très unis. Nous exploitons les forces de chacun des membres de l’équipe pour maximiser nos performances en piste. Ça fait cinq ans que je suis avec cette équipe-là, et je n’ai jamais vu l’équipe plus unie qu’en ce moment.»

Vendredi, le directeur de l’équipe allemande, Toto Wolff, avait déclaré aux membres des médias qu’il était en mesure d’identifier à quel moment, précisément, son équipe avait commencé à concéder du terrain à sa rivale, Ferrari. Et c’était pendant la saison 2016 de Formule 1.

D’importants changements aux règlements concernant la taille et la masse des châssis, ainsi que les dimensions des ailerons et des pneus (plus larges qu’en 2016) venaient d’être adoptés par la FIA afin d’augmenter l’appui aérodynamique des monoplaces, de manière à les rendre plus «agressives» et plus rapides.

Le manufacturier de pneus Pirelli, qui devait concevoir des gommes qui répondent aux nouveaux critères, a demandé à certains pilotes de les mettre à l’épreuve de façon à ce qu’ils puissent émettre leurs recommandations et être améliorées.

Puisque Mercedes était impliquée dans la lutte au championnat des pilotes, l’équipe allemande a décidé de confier cette tâche à leur ex-pilote essayeur, Pascal Wehrlein — maintenant avec Sauber. Pendant ce temps, Ferrari, loin d’être compétitive en 2016, avait délégué le quadruple champion du monde Sebastian Vettel.

«En raison de son expérience, il (Vettel) constituait un pilote essayeur incroyable, a noté Wolff. Si vous êtes un ingénieur chez Pirelli et que vous recevez des commentaires de Vettel, alors ils risquent d’être pris beaucoup plus sérieusement que ceux de Pascal Wehrlein.

«Mais la situation était différente l’an dernier, parce que Nico (Rosberg) et Lewis Hamilton luttaient pour le championnat, a rappelé Wolff. Selon eux, faire des essais avec la voiture de 2017 et les nouveaux pneus risquait, au minimum, de les perturber dans leur quête du championnat. Et c’était compréhensible.

«Si je pouvais revenir en arrière, oui, j’aurais insisté davantage afin qu’ils essaient les nouveaux pneus. Mais la situation était différente de celle des pilotes chez Ferrari.»

De son côté, le nouveau directeur technique de Mercedes, James Allison — qui était jusqu’à l’an dernier avec Ferrari —, a semblé marcher sur des oeufs lorsqu’on lui a demandé s’il considérait le choix de Wehrlein comme étant une erreur pour développer les nouveaux pneus.

«C’est difficile à dire, honnêtement. Je ne crois pas que ç’aurait changé beaucoup de choses (d’envoyer Hamilton ou Rosberg, plutôt que Wehrlein), a-t-il confié en point de presse. Ce qui est le plus important, c’est le travail que nous pouvons effectuer sur la voiture cette saison, afin d’essayer de la faire progresser — la véritable voiture, sur de véritables pneus — d’ici la fin du calendrier.»

Interrogé à savoir comment Mercedes pouvait rattraper le temps perdu l’an dernier, Allison a offert quelques pistes de solutions, après avoir souligné que la saison n’était pas si catastrophique que ça jusqu’ici.

«Il ne faut pas oublier que nous avons décroché (cinq) positions de tête en (sept) courses, et que nous en avons gagné trois, a dit Allison. Nous avons toujours été impliqués dans la lutte pour la victoire. La voiture est très performante, bien qu’il existe certains aspects plus hasardeux au niveau de la conduite. Et c’est à ce niveau que nous rencontrons nos défis.

«Mais nous pouvons faire beaucoup de choses à court terme, pendant chaque week-end de course, en plus des améliorations qui se produiront à moyen terme», a-t-il poursuivi.

Et c’est exactement ce que Mercedes a fait, samedi, sur le circuit Gilles-Villeneuve. Mais peu importe les résultats de la course dimanche, Hamilton est conscient que la lutte au championnat est loin d’être terminée.

«Les courses continueront d’être très, très difficiles contre Ferrari parce qu’elle est très forte, mais je crois qu’aujourd’hui (samedi) nous avons démontré que nous pouvons trouver des solutions si nous y mettons l’effort», a-t-il conclu.

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