Soutenez

Pierre-Olivier Joseph limite ses attentes

Michel Lamarche, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

CHICAGO — Déjà que l’édition 2017 du repêchage de la Ligue nationale de hockey n’est pas considérée comme un grand cru, les premières indications laissent croire que la Ligue de hockey junior majeur du Québec vivra un autre week-end difficile après celui à Buffalo l’an dernier. Bien sûr, les représentants du circuit Courteau auront rapidement l’occasion de se réjouir grâce à Nico Hischier, mais un autre jeune joueur sorti de nulle part pourrait leur arracher de beaux grands sourires.

Plus les heures avancent et plus d’observateurs laissent présager la possibilité que le défenseur Pierre-Olivier Joseph entende son nom résonner dans les quatre coins du United Center dès vendredi soir.

L’arrière-garde de 17 ans, qui a porté les couleurs des Islanders de Charlottetown, a gravi les échelons en cours de saison, au point de grimper de 15 échelons au classement de la centrale de recrutement de la Ligue nationale de hockey, de 42e en décembre à 27e en avril après une saison de 39 points en 62 matchs.

Mais comme tout jeune homme de son âge, Joseph pondère ses attentes et il assure qu’il sera heureux, peu importe l’équipe qui décidera de lui faire confiance… même si ce n’est qu’à partir de la deuxième ronde, samedi matin.

En ce sens, il compte suivre le conseil qui lui a prodigué son frère Mathieu, qui a vécu toute la fébrilité du repêchage de la LNH en 2015 en Floride.

«C’est un moment que les jeunes de mon âge attendent depuis longtemps, depuis que nous sommes jeunes. Mais en même temps, le repêchage, c’est le commencement d’une nouvelle étape, le début d’un long processus pour faire son entrée dans la LNH», mentionne Joseph, lors d’une entrevue avec La Presse canadienne jeudi matin.

La progression de Joseph s’est poursuivie au cours des deux derniers mois, au point où l’analyste Craig Button, du réseau TSN, place son nom au 13e rang. Si un tel scénario devait se concrétiser, Joseph pourrait dire qu’il a gagné le gros lot puisqu’il aboutirait avec les Golden Knights de Vegas.

Dans un autre repêchage simulé du réseau TSN, Joseph serait sélectionné au 19e rang, par les Sharks de San Jose.

Il pourrait même être une cible du Canadien de Montréal, au 25e rang, bien que le directeur du recrutement Trevor Timmins n’a pas voulu trop s’attarder sur l’intérêt qu’il pourrait porter au défenseur de six pieds et 160 livres, sauf pour dire que la progression qu’il a affichée au classement de la centrale était pleinement méritée.

«On s’est toujours dit qu’une liste, c’est une liste, souligne Joseph. Il pourrait arriver 50 millions de choses la veille ou le jour du repêchage. C’est donc d’aller là et de ne pas te mettre d’attente pour sortir à un moment particulier. Le simple fait de sortir au repêchage, c’est déjà un gros plus.»

Hischier nerveux

Si Pierre-Olivier Joseph ne sait trop s’il aura l’occasion de se présenter sur la tribune qui sera aménagée au United Center, Nico Hischier est pratiquement assuré de passer à l’histoire. Celui que plusieurs experts voit à titre de tout premier choix vendredi deviendrait le joueur d’origine suisse sélectionné le plus tôt dans les annales de la LNH, devant Nino Niederreiter, choisi au cinquième rang par les Islanders de New York en 2010.

Pour l’instant, le premier choix appartient aux Devils du New Jersey et le second, aux Flyers de Philadelphie.

«La nervosité augmente, a admis Hischier lors d’une disponibilité médias tenue sous une chaleur suffocante, jeudi midi, tout juste à l’extérieur du domicile des Blackhawks.

«Je sais que ce n’est pas de mon contrôle et je vais essayer seulement d’avoir du plaisir. Je suis conscient que je peux passer à l’histoire et c’est certain que ce serait un grand honneur.»

S’il devait être sélectionné au tout premier rang, Hischier deviendrait par ailleurs le premier représentant de la Ligue de hockey junior majeur du Québec à réaliser pareil tour de force depuis Nathan MacKinnon, en 2013 par l’Avalanche du Colorado.

Un point commun lie Hischier et MacKinnon: ils ont tous deux joué leur hockey junior avec les Mooseheads d’Halifax.

«Les Mooseheads forment une organisation de grande classe, a d’ailleurs loué le joueur de centre de 18 ans, qui ne regrette nullement sa décision de quitter Berne, où il jouait avec son frère aîné Luca, pour venir découvrir le hockey tel qu’il se pratique en Amérique du Nord.

«La décision a été difficile parce que j’aimais beaucoup jouer à Berne, mais je voulais savoir ce que c’était de vivre un calendrier avec beaucoup de matchs et où il y a beaucoup de voyages.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.