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Lefebvre dit avoir rempli son mandat

Michel Lamarche, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

LAVAL, Qc — Bien que les critiques à l’endroit du développement des joueurs se font fréquentes, la direction du Canadien de Montréal continue d’avoir confiance en Sylvain Lefebvre au point où elle lui a accordé un contrat de deux saisons pour diriger le Rocket de Laval, la nouvelle mouture du club-école du Tricolore dans la Ligue américaine de hockey.

Le Canadien a confirmé le retour de Lefebvre dans un communiqué, dans lequel elle a également annoncé la nomination de Larry Carrière au poste de directeur général du Rocket. L’organisation montréalaise a aussi convié les médias à un point de presse à la Place Bell jeudi après-midi, où les travaux pour compléter le futur domicile du Rocket se poursuivent.

L’édifice de 10 000 sièges devrait être prêt au début de septembre et le premier match local du Rocket aura lieu le vendredi 6 octobre, contre un adversaire à déterminer puisque le calendrier de la Ligue américaine n’a toujours pas été élaboré.

Lefebvre a amorcé sa carrière d’entraîneur au sein de l’organisation du Tricolore en juin 2012, quand il a été nommé à la barre des Bulldogs de Hamilton. Depuis ses débuts comme pilote du club-école, Lefebvre a dirigé 380 matchs et conservé une fiche de 164-168-48 et mené sa formation en séries éliminatoires de la Coupe Calder en une seule occasion, en 2017.

Avant de devenir entraîneur-chef dans la Ligue américaine, Lefebvre a occupé un poste d’entraîneur adjoint avec l’Avalanche du Colorado de 2009 à 2012.

Malgré sa fiche modeste depuis son arrivée à la barre du club-école du Canadien, Lefebvre croit avoir rempli le mandat que l’on attend de lui.

«Je connais mon rôle avec le Canadien de Montréal. Mon rôle, c’est de développer de jeunes joueurs, de les amener à leur plein potentiel et de faire en sorte qu’ils soient également prêts lorsque l’équipe a besoin d’eux pendant la saison, a commenté Lefebvre lors d’une mêlée de presse organisée dans ce qui deviendra le vestiaire du Rocket une fois les travaux complétés.

«Si on regarde la saison régulière et même les séries éliminatoires au cours des cinq dernières saisons, le Canadien a quand même eu de bonnes saisons et beaucoup de nos joueurs ont aidé l’équipe à se tailler un place dans les séries et, l’année dernière, à remporter le championnat de sa section. Et on a beaucoup de jeunes joueurs qui s’en viennent. Sans nommer de noms, je dirais qu’on en a quatre ou cinq qui ont une bonne chance de faire l’équipe l’année prochaine», a ajouté Lefebvre.

Ce dernier sait qu’il n’est pas à l’abri des critiques.

«Si je n’étais pas prêt à vivre avec la critique, je n’aurais pas joué aussi longtemps dans la Ligue nationale et je serais pas entraîneur-chef. De la critique, il va y en avoir tout le temps. Souvent, les gens qui nous critiquent sont ceux qui ne voient pas le travail qu’on accomplit, l’enthousiasme qu’on affiche, la passion qu’on a à travailler avec ces jeunes-là», répond-il.

Si des gens de l’extérieur ont des doutes sur Lefebvre, il bénéficie d’un appui ferme de la direction de l’équipe, comme l’a fait savoir Carrière.

«Il est un entraîneur de première classe. Nous avons de l’expérience avec lui, l’an dernier, nous avons participé aux séries contre Syracuse qui est allé loin (en finale, en fait). On est content de son travail et de ses assistants.»

Lefebvre, qui a passé 14 saisons dans la LNH, dont trois à la ligne bleue du Canadien entre 1989 et 1992, a reconnu qu’il avait pensé à la possibilité de réorienter sa carrière. Mais il assure que son «plan A», c’était de demeurer avec l’organisation du Tricolore. Et le transfert à Laval, une ville où il a joué son hockey junior, où il a vécu et étudié lui permet de vivre une sorte de retour aux sources, souligne-t-il.

«Si les gens pensent que c’était un plan B, ce n’est vraiment pas le cas. Je voulais prendre un peu de temps et regarder certaines options. Aussi, côté familial, on a vécu des choses et il était important que tout le monde soit impliqué dans la décision.

«Ça fait cinq ans que j’investis dans une carrière d’entraîneur-chef. Et puis lorsque j’ai pris la première décision de devenir entraîneur-chef avec le club-école du Canadien, je venais de signer un contrat de deux ans avec l’Avalanche du Colorado à titre d’adjoint à l’entraîneur. Je sais c’est quoi être entraîneur-adjoint dans la Ligue nationale et pour moi, ce qui est important, c’est de continuer mon cheminement en tant qu’entraîneur-chef. Ma première idée, c’est de rester entraîneur-chef, et d’être ici à Laval, c’est très intéressant sur le plan familial. Et de rester dans une organisation comme le Canadien de Montréal c’était, comme on dit en bon anglais, c’est un ‘no brainer’.»

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