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Pas de panique chez les Alouettes, mais…

Frédéric Daigle, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Les deux revers consécutifs qu’ils viennent de subir n’ont pas réussi à ébranler les Alouettes de Montréal. Mais l’équipe devra tout de même trouver des solutions. Et rapidement.

Pour un troisième match d’affilée, l’attaque montréalaise n’a pas été en mesure d’inscrire 20 points, et n’eut été du placement raté de Tyler Crapigna, sur le dernier jeu des Roughriders de la Saskatchewan en lever de rideau, les Alouettes afficheraient un dossier de 0-3 au lieu de 1-2.

«Nous sommes une nouvelle équipe qui tente d’apprivoiser un nouveau système, a raconté le quart Darian Durant jeudi. Tout est nouveau pour tout le monde. (…) Quand vous regardez à travers la ligue, chaque équipe affiche une certaine continuité, tandis que nous formons un nouveau groupe. Nous allons bâtir cette chimie, mais après trois rencontres, ce n’est pas le temps de mettre une croix sur cette campagne. Je me suis trouvé au sein d’équipes qui ont perdu cinq matchs consécutifs avant de gagner la coupe Grey. Il reste encore beaucoup de football à jouer.»

«C’est une défaite crève-coeur, a pour sa part indiqué le demi à l’attaque Tyrell Sutton. Nous en avons laissé filer une autre. La défense a joué tout un match pour nous. Elle a de nouveau accordé moins de 30 points. Mais encore une fois, nous sommes incapables d’en marquer 20. On ne peut pas gagner de cette façon.»

Dire que l’attaque tarde à se mettre en marche est un euphémisme. Après des débuts prometteurs contre les Riders, Durant a offert deux prestations ordinaires contre les Eskimos d’Edmonton et jeudi contre les Lions. Son coefficient d’efficacité est passé de 108,7 contre les Riders à 76,0 contre les Eskimos et à 74,4 contre les Lions.

«C’est une combinaison de plusieurs éléments: l’exécution, la discipline mentale, le manque d’attention, a avancé Durant pour expliquer les déboires de son attaque. On se tire dans le pied. Notre défense nous garde dans toutes les rencontres, nous offre l’occasion de réaliser des jeux et pour toutes sortes de raisons, nous ne les exécutons pas.»

«Encore une fois, c’est l’exécution, a pour sa part indiqué l’entraîneur-chef, Jacques Chapdelaine. (Jeudi), on a appelé un jeu et on s’est placé dans la mauvaise formation. Les joueurs disent avoir entendu une chose, tandis que le quart dit avoir appelé autre chose. Donc, il faut éliminer ces erreurs de communication. On est contents d’avoir nos partisans qui font du bruit pendant la partie. Peut-être qu’il va falloir s’entraîner en offensive à la maison avec du bruit.»

Il lancera plus tard une phrase lourde de sens.

«Ce qui est encourageant, c’est que nos joueurs travaillent fort, mais pas toujours de façon intelligente. (…) On a beaucoup d’intensité des deux côtés du ballon, mais on continue malheureusement à ne pas survivre à nos erreurs.»

«Nous sommes trop inconstants, a reconnu Sutton. On doit éliminer ces erreurs. On doit porter une plus grande attention aux détails, nous assurer que nous comprenons bien nos assignations.»

L’équipe devra rapidement trouver des solutions. Après la visite des Stampeders de Calgary vendredi prochain, elle ne disposera que de quelques jours de congé avant de se frotter au champion en titre, le Rouge et Noir d’Ottawa, dans la capitale nationale le mercredi 19.

Huit jours plus tard, l’équipe rendra visite aux Blue Bombers à Winnipeg, avant de disputer deux rencontres d’affilée contre les Argonauts de Toronto, les 11 et 19 août. Inutile de rappeler que Marc Trestman et Jim Popp auront encerclé ces dates sur leur calendrier.

«Faut que ça débloque. C’est à tout le monde de mettre l’épaule à la roue, a noté un Luc Brodeur-Jourdain frustré après la rencontre face aux Lions. On a une semaine pour se préparer. On a un gros match qui s’en vient contre Calgary. Je ne dirais pas qu’il faut tourner la page, mais il faut apprendre, surtout.»

Et vite, avant que ces deux défaites ne prennent des allures de spirale sans fin.

«Présentement, on dirait que le ciel est en train de s’effondrer en raison des deux dernières saisons, a tempéré Nik Lewis. Je me suis trouvé au sein d’équipes avec une fiche de 1-2 et terminé à 13-5. Le ciel n’est pas en train de nous tomber dessus. On doit exécuter et faire mieux.»

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