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Katinka Hasszu comble ses compatriotes

BUDAPEST, Hongrie — Alors que Katie Ledecky profitait d’une soirée de congé, la dame de fer hongroise a profité du moment aux championnats du monde aquatiques.

Katinka Hosszu a répondu aux énormes attentes de ses compatriotes avec une victoire éclatante au 200 mètres quatre nages individuelles, stimulée par une foule bruyante agitant les drapeaux à l’Arena Duna.

Les nouvelles installations aquatiques de 12 000 sièges situées le long du Danube étaient bondées et il était évident qui la plupart des spectateurs étaient venus voir.

Hosszu ne les a pas laissés tomber.

Elle a mené du début à la fin cette épreuve qui allie les quatre types de nage, concluant avec le style libre et un chrono de deux minutes 7,00 secondes. C’était presque une seconde plus lent que sa performance record aux Jeux olympiques de Rio l’été dernier mais suffisant pour résister à la remontée de la Japonaise Yui Ohashi, qui s’est appropriée l’argent en 2:07,91.

L’Américaine Madisyn Cox a obtenu la médaille de bronze en 2:09,71, devant sa coéquipière Melanie Margolis.

La Canadienne Sydney Pickrem a été incapable de compléter l’épreuve, renonçant après le première virage.

Après avoir touché le mur, Hosszu a frappé l’eau avec son poing, a sorti la langue et a grimpé sur la corde de couloir pour saluer la foule bruyante. Son mari et entraîneur, Shane Tusup, a levé les poings et a poussé un cri profond.

Hosszu n’a pas été la seule vedette à s’assurer l’or en cette deuxième soirée de natation.

Le Britannique Adam Peaty a décroché la victoire au 100 mètres brasse tandis que la Suédoise Sarah Sjostrom a échoué de peu pour améliorer son propre record du monde au 100 mètres papillon.

Après avoir obtenu deux médailles d’or dimanche, la seule épreuve de Ledecky était les préliminaires du 1500 mètres libre en matinée. Elle a survolé la compétition en 15:47,57 — presque 18 secondes devant la deuxième qualifiée, l’Espagnole Mireia Belmonte.

La finale est prévue mardi soir.

Ayant déjà établi un record du monde en exécutant le premier 100 mètres du relais 4 x 100 mètres style libre, Sjostrom a presque abaissé un autre record au papillon avec un chrono de 55,53.

C’était à cinq centièmes de seconde de la performance de la Suédoise qui lui avait procuré la médaille d’or à Rio. Quand elle a vu son chrono s’afficher au tableau, elle a affiché son étonnement.

«J’ai eu l’impression d’être un peu plus lente que ce que j’ai fait hier (dimanche). Il faut peut-être être détendue pour nager le papillon et alors vous pouvez aller plus vite», a confié Sjostrom, qui ne montrait aucun signe de fatigue après avoir disputé quatre courses lors de la première journée de compétitions la veille.

L’Australienne Emma McKeon (56,18) a enlevé la médaille d’argent devant l’Américaine Kelsi Worrell (56,37). La jeune Torontoise Penny Oleksiak, âgée de 17 ans, vedette montante des Jeux de Rio avec quatre médailles, a terminé quatrième.

«J’admire beaucoup Sarah, j’étudie ses courses et tente de voir ce que je peux améliorer, a commenté Oleksiak. Elle est aussi une très bonne personne, je veux être comme elle en vieillissant, j’essaie de lui ressembler.»

Arborant un énorme tatouage de lion sur son bras gauche, Peaty nageait à un rythme plus rapide que son record du monde établi l’été dernier à Rio au virage mais il a ensuite un peu ralenti la cadence pour compléter l’épreuve en 57,47 secondes. La vedette britannique a raté son record de 57,13 secondes mais il s’agit néanmoins de la deuxième meilleure performance de l’histoire sur cette distance.

Son objectif ultime est de devenir le premier spécialiste de la brasse à abaisser la barrière des 57 secondes, une quête qu’il a baptisé «Projet 56».

«J’ai encore quelques autres courses en 57 secondes avant de passer à 56, mais je vais suivre cette courbe et voir ce que je peux faire», a-t-il déclaré.

La médaille d’argent est allée à l’Américain Kevin Cordes en 58,79 secondes et le Russe Kirill Prigoda est monté sur la troisième marche du podium (59,05).

Le Torontois Cody Miller a pris le 14e rang.

La Grande-Bretagne a obtenu une autre médaille d’or lorsque Benjamin Proud a fini premier en 22,79 au 50 mètres papillon, une épreuve qui ne figure pas au programme olympique. Il a devancé le Brésilien Nicolas Santos et l’Ukrainien Andrii Govorov.

Kylie Masse de LaSalle s’est pour sa part qualifiée en vue de la finale du 100 mètres dos, réalisant le meilleur chrono et un record canadien en 58,18 secondes. Masse vise le record du monde de 58,12.

«À chaque occasion que j’ai de nager, je donne tout ce que j’ai, car on ne sait jamais, a mentionné la médaillée de bronze dans cette épreuve à Rio. Je pense que ce n’est pas important que ce soit les préliminaires, demi-finales ou finales, j’essaie de faire de mon mieux. C’est tout ce que j’ai en tête.»

La Britanno-colombienne Kierra Smith s’est également qualifiée pour la finale du 100 mètre dos, terminant à égalité à la sixième position.

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