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Stroll dresse un bilan positif de sa saison

Zsolt Czegledi / The Associated Press Photo: Zsolt Czegledi

MONTRÉAL — À l’aube du Grand Prix de Hongrie, le dernier avant la pause estivale prévue dans le calendrier de la Formule 1, Lance Stroll a dressé jeudi un bilan positif de sa première moitié de saison en carrière dans la série reine du sport automobile.

Stroll, qui est originaire de Mont-Tremblant, occupe présentement le 12e rang du championnat des pilotes avec une récolte de 18 points. Son coéquipier chez Williams, Felipe Massa, vient tout juste devant lui en 11e place avec 23. Bien qu’il soit satisfait de ses performances jusqu’ici, Stroll est conscient qu’il devra prendre les bouchées doubles afin de gravir des échelons au classement.

«Il y a toujours de la place à l’amélioration, a-t-il d’abord admis. Je ne cesse d’apprendre de nouvelles choses chaque fois que je me retrouve derrière le volant. Mais je suis très satisfait de la manière dont se déroulent les choses. Évidemment, il y a eu des moments très difficiles — je m’y attendais à ma première saison en F1 —, et il y a eu de beaux moments, où j’ai réussi à marquer des points, notamment dans trois des quatre dernières courses. Et puis il y a eu le podium à Bakou, un moment merveilleux, donc je suis satisfait de ma récolte de points jusqu’ici cette saison.»

Le pilote recrue, qui n’est âgé que de 18 ans, a indiqué qu’avec le recul, il a réalisé qu’il s’était bien préparé à faire le saut en F1 cette saison. Son approche est d’ailleurs fort différente de celle qu’il avait adoptée en 2016, alors qu’il dominait le plateau en F3, en route vers la conquête du championnat.

«J’ai toujours rêvé de piloter en F1, et c’est exactement ce à quoi je m’attendais, a-t-il dit. Je savais que ce serait extrêmement difficile — et c’est le cas, car c’est probablement la discipline la plus compétitive sur la planète à de nombreux points de vue —, mais c’est formidable d’un point de vue personnel.

«Présentement, je sais que si j’obtiens quelques points de classement, alors c’est comme une victoire, et si j’en obtiens un seul, alors c’est comme si je terminais deuxième, a-t-il imagé. Il faut prendre la réalité différemment, et viser des objectifs différents. Mais quand t’es au ‘top’, alors t’es au ‘top’, et j’aime ça.»

Même s’il doit souvent céder le passage en piste à des pilotes étoiles tels que Lewis Hamilton et Sebastian Vettel, notamment. Stroll estime en ce sens que son équipe a encore beaucoup de pain sur la planche pour espérer gagner la lutte «des autres équipes», derrière Mercedes, Ferrari et même Red Bull.

«Nous sommes conscients que notre voiture s’adapte bien à certains types de circuits, alors qu’elle est incontrôlable sur d’autres. C’est l’un de nos principaux problèmes, a-t-il reconnu. Le problème est très complexe, et nous ne sommes pas là où nous voudrions être à ce stade-ci de la campagne. Nous travaillons là-dessus.»

Après la pause estivale, qui permettra à Williams de développer davantage sa voiture, Stroll prendra part au Grand Prix de Belgique, qui aura lieu le 27 août.

Stroll favorable au halo
La F1 a annoncé ces derniers jours que le dispositif de protection du cockpit en forme d’arceau de sécurité, dit halo, sera implanté sur les monoplaces à partir de 2018. Cette décision a été prise même si c’est le bouclier — un cockpit similaire à celui d’un avion de chasse — qui a fait parler de lui en étant testé en conditions réelles lors de la première séance d’essais libres du Grand Prix d’Angleterre.

Le halo, qui a été testé au moins une fois par toutes les écuries, a été adopté en dépit des commentaires mitigés de nombreux pilotes, dont Vettel. Jeudi, Stroll a confié être plutôt favorable à son adoption la saison prochaine.

«Si ça améliore la sécurité des pilotes sans nuire à la visibilité et si ceux-ci sont heureux, alors je crois que c’est une bonne chose, a évoqué Stroll. Le danger sera toujours présent en course automobile; c’est dans la nature du sport. Il faut tenter de prévenir des accidents et de développer de nouvelles mesures de sécurité. S’ils (les dirigeants) croient que le ‘halo’ est la solution, alors l’aspect esthétique devient dérisoire. Il faut une solution qui puisse sauver des vies.»

L’adoption est toutefois loin de faire l’unanimité chez les patrons des équipes de F1. Déjà, à l’aube de la présente campagne, les pilotes se plaignaient du poids très élevé de leur voiture. Avec l’obligation d’équiper tous les bolides du halo en 2018, la FIA a décidé d’augmenter le poids minimum de 5 kilos supplémentaires, pour le porter à 733 kilos l’année prochaine, selon une information rapportée ce mercredi par le magazine ‘Auto Motor und Sport’.

Ainsi, selon le site internet ‘Motorsport.com’, neuf des 10 écuries interrogées auraient voté contre lors d’une rencontre du groupe stratégique plus tôt en juillet à Genève, mais comme cela est permis en matière de sécurité, la FIA a outrepassé ce vote et a annoncé que la protection sera bien intégrée au règlement en 2018. Stroll estime néanmoins qu’à la longue, la pilule passera.

«Certaines équipes vont tenter d’empêcher (son adoption), mais historiquement ç’a toujours été comme ça, a-t-il rappelé. Ça prend quelques années, et puis elles s’y habituent et éventuellement elles rentrent dans les rangs.»

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