Soutenez

Wallach se rappelle Raines, Dawson et Carter

Frédéric Daigle, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

COOPERSTOWN, N.Y. — Peu de gens peuvent se vanter d’avoir été le coéquipier de Tim Raines pendant 12 saisons à trois niveaux différents. Tim Wallach le peut.

Choix de première ronde des Expos de Montréal au repêchage de 1979, le troisième-but a signé son premier contrat professionnel quelques jours après la conclusion de sa session universitaire et il s’est immédiatement joint au club AA de Memphis, où évoluait Raines.

«J’ai été très chanceux de pouvoir être son coéquipier pendant 12 saisons consécutives, a indiqué à La Presse canadienne le bras droit du gérant Don Mattingly avec les Marlins de Miami, quelques heures avant que l’équipe n’accueille les Reds de Cincinnati, jeudi. Je me souviens qu’il aimait tellement jouer. C’est l’un des meilleurs coéquipiers que j’aie eus.»

Les deux ont rapidement gradué avec les Expos — Raines pour quelques matchs à la fin de 1979, et Wallach en 1980. Celui-ci n’a jamais cessé d’admirer le jeu de Raines.

«C’est assurément le meilleur voleur de buts avec qui ou contre lequel j’ai joué, a souligné celui qui a passé 17 saisons dans les Ligue majeures, avec les Expos, les Dodgers de Los Angeles et les Angels de la Californie. Même quand le lanceur et le receveur adverses savaient qu’il allait courir contre eux, ils pouvaient rien y faire.

«En plus, de frapper des deux côtés du marbre est difficile et il était dangereux des deux côtés. Je suis heureux qu’il ait été élu au Temple de la renommée. C’est sûrement l’un des meilleurs de l’histoire.

«Nous savions tous où se trouvait la zone des prises, mais Tim savait mieux que quiconque se l’approprier. Plus souvent qu’autrement, quand il obtenait un but sur balles, il venait marquer. Pour lui, un but sur balles était souvent un double, voire un triple.»

Très tôt dans leur carrière, Wallach et Raines ont connu du succès et ont même participé aux séries de 1981, qui se sont soldées par le fameux «Blue Monday.»

«C’est mon plus puissant souvenir de Montréal, a reconnu Wallach. Je garde de nombreux excellents souvenirs de mon séjour à Montréal: de nombreux amis, autant parmi les joueurs que des Montréalais. J’ai aussi conservé de belles relations avec plusieurs entraîneurs et soigneurs, dont quelques-uns avec lesquels j’ai le plaisir de travailler encore aujourd’hui. Mais les séries de 1981, c’est certain que ça sort du lot. D’être éliminés aussi près de la Série mondiale, ça nous a dévastés.»

Wallach a connu sa meilleure saison avec les Expos en 1987. Il a dominé les majeures avec 42 doubles cette saison-là, en plus de terminer à égalité au troisième rang avec 123 points produits. Sa moyenne de ,298 et sa moyenne de puissance de ,514 ont constitué des sommets personnels, tandis que ses 26 circuits étaient sa deuxième meilleure récolte.

Selon lui, c’est en grande partie en raison de Raines, même si ce dernier a raté le premier mois de la campagne à cause de la collusion des propriétaires.

«Cette saison-là, il a probablement connu sa meilleure campagne, ce qui m’a grandement aidé à connaître ma meilleure! Il était toujours sur les buts quand je me présentais au marbre! Ça aurait sûrement fait une grande différence si nous avions pu compter sur Tim et (Dennis) Martinez pour toute la campagne.»

En raison de la collusion, Raines a raté tout le mois d’avril et Martinez n’a rejoint les Expos que le 10 juin cette année-là, et les Expos ont terminé à quatre matchs des Cardinals de St. Louis et du premier rang dans l’Est.

Trio impressionnant

Wallach a souvent répété à quel point il était heureux pour Raines au cours de cette entrevue. Celui qui aura 60 ans en septembre est surtout heureux que Raines soit maintenant reconnu au même titre que Gary Carter et Andre Dawson, les deux autres représentants des Expos à Cooperstown.

«J’ai été très chanceux de croiser la route de ces trois gars. Ils sont tous trois de grands hommes, et encore de meilleurs joueurs de baseball.»

Après sa carrière, Wallach a pris quelques années sans être impliqué dans le baseball afin de voir grandir ses fils maintenant âgés de 31, 29 et 25 ans. Après deux saisons comme instructeur des frappeurs des Dodgers en 2004 et 2005, Wallach est revenu à temps plein au baseball en 2009.

Maintenant qu’il est l’adjoint de Mattingly, la prochaine étape logique serait pour lui de devenir gérant. Son nom circule d’ailleurs à chaque fois qu’un poste se libère depuis quelques années. Qui sait? Sa première chance surviendra peut-être avec les Expos 2.0?

«Ce serait super! dit-il sans hésiter. Nous en entendons parler (de la possibilité que la MLB revienne à Montréal). Les gens qui étaient là, surtout dans les années 1980, savent à quel point Montréal est une grande ville de sports. Elle mérite une seconde chance.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.