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Formule E: la domination de Renault appelée à disparaître?

Tom Boland / La Presse Canadienne Photo: Tom Boland
Alexandre Geoffrion-McInnis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Comme c’est souvent le cas en Formule 1, une équipe de Formule électrique (FE) a su se démarquer des neuf autres inscrites au championnat cette saison.

Il s’agit de Renault e.Dams, la seule écurie à avoir inscrit des points à chacune des 10 manches jusqu’ici cette saison.

L’équipe française, dont l’ex-pilote de F1 Alain Prost est copropriétaire avec Jean-Paul Driot et pour laquelle s’aligne le meneur au classement, Sebastian Buemi, dispose d’une avance de 65 points sur sa rivale ABT Schaeffler Audi Sport — où l’on retrouve le détenteur du deuxième rang au classement des pilotes Lucas di Grassi — dans la course au championnat des constructeurs.

Si Renault e.Dams venait à l’emporter au ePrix de Montréal ce week-end, il s’agirait du troisième sacre consécutif pour elle. Cette hégémonie pourrait toutefois être appelée à disparaître d’ici quelques saisons.

Les constructeurs allemands Audi, BMW, Mercedes et Porsche ont tous annoncé récemment qu’ils se joindront à la FE. Mercedes, qui est également présente en F1, a précisé qu’elle abandonnait son programme en série DTM afin de développer son équipe «électrique» en prévision de la saison 2019, tout comme Porsche.

«Nous voulons être la référence dans un autre secteur, a déclaré le patron de la compétition chez Mercedes, Toto Wolff, lundi. La Formule E représente une tribune de choix pour promouvoir et développer de nouveaux dispositifs prometteurs. Ce nouveau championnat est attirant à plusieurs égards. Il combine la course dans le cadre d’un événement où les acheteurs de voitures sont sensibilisés aux technologies de demain.

«L’électrification est un terme à la mode actuellement et nous voulons faire notre part.»

À l’instar de Mercedes, Ferrari pourrait emboîter le pas en FE. Le président de la Scuderia, Sergio Marchionne, n’a pas caché son intérêt, lors d’un point de presse tenu il y a quelques semaines à peine.

«Une implication en Formule E est nécessaire puisqu’elle représente un banc d’essai indéniable pour l’industrie automobile, a-t-il dit. L’électrification jouera un rôle prépondérant dans l’élaboration de nos futurs modèles.»

L’arrivée des nombreux manufacturiers allemands — et peut-être un jour de Ferrari, entre autres — portera à 12 le nombre d’équipes en FE dès 2019-2020. Cette série, bien qu’encore jeune, semble avoir le vent dans les voiles, comme l’a déclaré le président et fondateur de la FE, le milliardaire espagnol Alejandro Agag.

«Si quelqu’un m’avait dit quand nous avons commencé ce projet il y a cinq ans que nous annoncerions un partenariat avec une marque aussi prestigieuse que Porsche, je ne l’aurais pas cru, a-t-il mentionné. La révolution électrique continue, et la Formule E reste le championnat pour cette révolution.»

Il reste que de grands manufacturiers américains, japonais ou sud-coréens ne sont toujours pas impliqués en FE, une réalité qui n’est pas passée inaperçue vendredi au ePrix de Montréal. Le pilote de Virgin Racing Sam Bird s’est brièvement exprimé sur l’enjeu, et il a paru plutôt optimiste.

«Je ne sais pas ce qui arrive avec les autres grands manufacturiers, a d’abord évoqué Bird. Mais il ne fait aucun doute selon moi que ces manufacturiers discuteront prochainement au sein de leur conseil d’administration de la possibilité de s’impliquer en FE. Je crois d’ailleurs que ce n’est qu’une question de temps (avant qu’ils s’y joignent).»

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