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La patience reste de mise avec Galchenyuk

Graham Hughes / La Presse Canadienne Photo: Graham Hughes
Michel Lamarche, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

BROSSARD, Qc — Les absents ont toujours tort, dit un vieux cliché, mais vendredi midi au Complexe sportif Bell, ils ont monopolisé l’attention.

Il a été notamment question du défenseur David Schlemko, qui devait jouer un premier match de hockey cette année, vendredi soir, avec le Rocket de Laval après y avoir été cédé à des fins de remise en forme.

Les journalistes ont aussi interrogé l’entraîneur-chef Claude Julien au sujet de Mark Streit, dont le nom avait été soumis au ballottage jeudi et qui a lui aussi été rétrogradé au Rocket compte tenu du fait qu’aucune des 30 autres formations de la LNH ne l’a réclamé.

Surtout, Julien a fait face à plusieurs questions au sujet du difficile début de saison d’Alex Galchenyuk, qui n’a pas patiné avec ses coéquipiers parce qu’il était affaibli par des symptômes grippaux.

«C’est trop tôt pour dire s’il pourra jouer demain (samedi). Il devait rencontrer le médecin de l’équipe, il sera réévalué et nous prendrons une décision», a raconté Julien, qui n’avait pas rencontré les médias depuis la conclusion du match contre les Blackhawks de Chicago, mardi.

Julien a aussi été invité à expliquer son raisonnement derrière sa décision de placer Galchenyuk au sein du quatrième trio, à gauche de Torrey Mitchell et d’Ales Hemsky lors de l’entraînement tenu le lendemain.

«Alex connaît un départ difficile, a reconnu Julien. Avec tout le temps qu’il a passé sur la patinoire en avantage numérique, il ne semble pas obtenir de chances de marquer en ce moment. À titre d’entraîneur, je dois faire le nécessaire, et ce n’est pas quelque chose qui le vise uniquement parce qu’il y a d’autres joueurs que nous croyons capables de produire et qui ne le font pas. Et quand vous évoluez avec un ailier comme Hemsky à droite, ce n’est pas comme si vous jouiez avec un joueur sans habiletés. Il s’agit d’une situation où nous déplaçons des joueurs, pour une certaine période de temps, pour nous ramener dans la bonne direction.»

Au passage, Julien a rappelé qu’il n’avait pas perdu foi en son énigmatique attaquant et que la patience est de mise parce qu’il est encore jeune.

«Il y a des joueurs à qui ça prend un peu plus de temps, a observé Julien. Avec Alex, on voit le potentiel. C’est important de rester patient, et on va toujours travailler avec (lui). Mais tu veux que le joueur, que ce soit Alex ou n’importe qui d’autre, fasse sa part aussi. On travaille ensemble. Ça ne peut pas être un travail à sens unique, il faut que ça se fasse à deux. On l’aide, il s’aide et c’est toujours la même chose avec les joueurs avec lesquels j’ai travaillé.»

À la question suivante, qui visait à comprendre si les ennuis de Galchenyuk étaient d’origine physique ou psychologique, Julien a manifesté un brin d’impatience.

«Ce que je vous dirais, c’est que comme entraîneur, j’entends toutes les questions sur Galchenyuk, mais je n’entends pas de questions sur d’autres joueurs qui n’ont peut-être pas été à la hauteur, a-t-il répondu. Jusqu’à un certain point, un entraîneur ne doit pas toujours être obligé de répondre au sujet d’Alex Galchenyuk, mais de travailler avec. Je ne m’attarde pas sur Galchenyuk, mais sur plusieurs joueurs.»

Le gardien Carey Price s’est également porté à la défense de Galchenyuk.

«Il est ici depuis quelque temps, donc il sait ce qu’on attend de lui. Nous souhaitons juste qu’il travaille fort et qu’il nous offre son meilleur effort. Il a le talent et on n’est pas inquiet pour lui.»

Un peu de mystère

Par ailleurs, en ce qui a trait à Schlemko, Julien a indiqué que le Canadien évaluera le dossier sur une base quotidienne, laissant ainsi planer la possibilité qu’il soit rappelé à temps pour le match de samedi soir contre les Maple Leafs de Toronto au Centre Bell.

Il se pourrait aussi que Schlemko, à l’écart du jeu depuis la deuxième journée du camp en raison d’une blessure à une main, participe au deuxième match contre les Devils de Binghamton samedi après-midi à la Place Bell.

Quant à Streit, Julien ne connaissait pas ses intentions au moment de son point de presse.

«Mark est un excellent vétéran qui a connu une bonne carrière dans la Ligue nationale, a déclaré Julien. S’il se présente à Laval, ça ne veut pas dire qu’on ne le reverra pas ici non plus. Un vétéran comme lui a droit d’étudier les options qui s’offrent à lui. Pour l’instant, je pense qu’on va être respectueux de ce côté-là.»

En fin d’après-midi, il a été possible d’apprendre que Streit voulait se donner la fin de semaine pour évaluer les différentes options qui s’offrent à lui. Pour cette raison, il a choisi de ne pas se rapporter au Rocket.

Parmi les scénarios plausibles, les deux parties pourraient accepter d’annuler le contrat de Streit, qui aurait alors le loisir d’aller jouer avec l’équipe de son choix. Du coup, il pourrait même retourner en Suisse, ce qui lui donnerait l’occasion de prendre part aux prochains Jeux olympiques, en février.

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